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Au cœur des mésaventures, les cocos de Sheldy veut reprendre ses droits

Créée en avril 2020 par Penshella Casimir, les cocos de Sheldy est une entreprise spécialisée dans la production de donuts (kokiyòl). Cette jeune institution fait les frais actuellement de l’insécurité et de l’abus de confiance. Sa pdg, en dépit de tout, veut remonter la pente.

En plein début de la pandémie de covid-19, Penshella Casimir, administratrice dans un cabinet, ne pouvait pas aller travailler. Dure bosseuse, elle ne voulait rester sans rien faire. Ainsi, elle affirme qu’elle a comme « un déclic, pourquoi pas kokiyòl ? ». Avec des connaissances qui lui ont été transmises par sa mère, les choses vont bouger pour cette informaticienne qui va avoir 7 employés à sa charge.

Néanmoins, le lot des difficultés n’a pas mis trop longtemps à pointer le bout de son nez.

« La plus grosse était dû au fait qu’au début, j’avais pas encore de chargée de marketing. J’étais donc obligée de démarcher les commerces moi-même. Et à chaque fois, je me prenais un mur auprès des responsables car ils ne me laissaient même pas le temps de me présenter voir de présenter les produits. C’était très décevant mais je n’ai pas abandonné », confie la trentenaire.

La cherté de la vie, l’augmentation des prix des produits de première nécessité, la crise socio-politique sont en autres des entraves pour une bonne production de l’entreprise. Fort de tout cela, « on produit tant bien que mal et le chauffeur n’a même pas pu faire les livraison par manque
d’essence ou à cause des blocages (barrages) », souligne celle qui est communément appelée Sheldy.

Toutefois, « Les cocos de Sheldy » n’est pas au bout de ses peines. Ses dernières mésaventures pourraient faire l’objet d’un film de mauvais goût.

« J’ai mon livreur qui en principe récupère également les règlements auprès des clients. Malheureusement, des bandits l’ont attaqués après une tournée et ont tout pris », relate la jeune femme d’affaires. Un coup dur pour l’entreprise qui est restée trois mois sans produire.

Entretemps, Penshella Casimir, de son côté, a dû rapidement quitter le pays sous les menaces de bandits qui voulaient de l’argent pour qu’ils la laissent fonctionner.

« Il s’avère que pendant ce laps de temps sans produire, j’ai un intermédiaire dans un supermarché de la capitale qui s’est mis à faire des « kokiyòl », en gardant le logo le design et le nom de mon entreprise en changeant juste le
numéro de téléphone et « LES COCOS DE SHELDY » en « LES COCOS DE SHELDA » », s’offusque-t-elle. Le coup de trop.

Cet acte de trahison est qualifié par Sheldy de « vol », « d’escroquerie », « d’abus de confiance et de manque de respect ».

« Je ne compte pas en rester là car j’estime que j’ai travaillé assez dur pour laisser quelqu’un marcher ainsi sur mes efforts. Et bientôt, je dévoilerai son identité à la presse et je porterai plainte contre lui », menace-t-elle.

Dans ce tohu-bohu, Sheldy souhaite que la sécurité soit rétablie dans le pays pour que la vie puisse reprendre son cours, que les élèves retrouvent le chemin de l’école, et que les générations aient un avenir plus certain.

Avec son mantra, « Objectif, Détermination, Discipline », Penshella Casimir ne compte pas abandonner et veut reprendre ses droits.

Deux ans d’existence et tout un ensemble d’obstacles. On comprend aisément que monter une entreprise en Haïti est un combat titanesque.

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