Membre de l’organisation Nou Pap Dòmi, Velina Charlier a été auditionnée ce jeudi par la commission des affaires étrangères du congrès américain sur la situation d’Haïti en compagnie d’autres haïtiens de la société civile. Velina Charlier, malgré la situation chaotique du pays, se dit contre une nouvelle intervention militaire étrangère.
La situation va de mal en pis en Haïti. L’environnement socio-politique et économique sur lequel s’est greffée une insécurité grandissante inquiète de plus en plus. Les acteurs politiques peinent à trouver un modus operandi. La misère abjecte de la population enfle.
Préoccupée, la commission des affaires étrangères du congrès américain a auditionné la militante haïtienne Velina Charlier en vue de s’enquérir de la situation.
Intervenant ce vendredi 30 septembre à Panel Magik, la militante dit avoir expliqué au congrès que le pays est au bord du gouffre et que les interventions de l’international dans les affaires intérieures du pays ont fait beaucoup de torts à Haïti.
« L’international doit reconnaître sa participation dans la descente aux enfers du pays. Lui qui, dans le temps, n’avait jamais voulu entendre ce que pensent les Haïtiens de la crise », indique Mme Charlier. « Ils ont toujours supporté des gouvernements corrompus. L’échec est mutuel », a-t-elle martelé.
Lors de cette audition par devant la commission des affaires étrangères du congrès américain, l’ancienne ambassadrice des USA en Haïti Pamela White était présente pour donner son point de vue sur la situation. La diplomate a préconisé l’envoi de « bottes sur le terrain », faisant référence à une intervention militaire étrangère en Haïti.
Questionnée à ce sujet, Velina demande à ne même pas y penser. La militante rejette d’un revers de main toute idée renvoyant à l’envoi « de militaires » dans le pays.
« C’est sur la MINUSTHA et le BINUH que les gangs ont pullulé. Ils ont violé nos filles et garçons, pillant les ressources du pays », réagit Mme Charlier à la proposition de l’ambassadrice Pamela White.
Pour sortir Haiti du bourbier dans lequel il patauge, la militante préconise la réalisation des élections. Lesquelles élections devant paver la voie au rétablissement de la démocratie en Haïti.
« Ce n’est pas n’importe quelle élection. Pas d’élections à n’importe quel prix. La machine électorale est corrompue. Nous prônons des élections avec un pouvoir de transition de rupture », souligne-t-elle.
Velina Charlier, lors de cette interview à Magik 9, dit avoir recommandé à la commission des affaires étrangères du gouvernement américain de fournir des soutiens dans des enquêtes sur le trafic d’armes en Haïti tout en l’appelant à sévir contre les gangs et ceux qui les financent.
Plusieurs autres membres de la société civile ont pris part à cette audition de la commission des affaires étrangères du congrès américain dont Rosy Auguste Ducéna du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Alermy Piervilus de la Plateforme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains.
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