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Jocelyne Jean Louis donne son point de vue sur la journée internationale des femmes rurales

Ce samedi 15 octobre 2022, à l’occasion de la journée internationale des femmes rurales, la présidente de « Rasanbleman Madan Sara Ayiti » (RAMSA), Mme Jocelyne Jean Louis se prononce sur la question. Cette date internationale a été votée en assemblée générale des Nations Unies, le 18 décembre 2007.

Au cours d’un enretien accordée au journal, l’initiatrice de l’organisation défend la cause de ces femmes au sein de la société haïtienne. « Amour, respect et prise en charge », a-t-elle demandé à leurs égards.

Dofen News : En tant que la présidente de RAMSA, pouvez-vous nous en faire une brève description ?

Jocelyne Jean Louis : RAMSA est une association qui défend la cause des femmes rurales en Haïti. Elle a une philosophie qui est de garantir une bonne condition de vie pour ces femmes qui représentent près de 65% de l’économie haïtienne.

D.N : Quelle est, selon vous, l’importance des Femmes rurales ou « Madan sara » au niveau de la société haïtienne ?

J.J.L : Les femmes rurales ont plus de 200 ans d’existence en Haïti. Elles sont présentes dans la société depuis l’époque coloniale. S’il existe une vie humaine au plus bas niveau du pays, il incombe de la responsabilité de ces marchandes à la maintenir. Leurs transactions financières, à travers les 10 départements, permettent aussi de maintenir en équilibre l’économie haïtienne se trouvant déjà à la dérive. Elles ont une valeur inestimable pour l’association. Malgré l’ignorance éprouvée à leurs encontres, leurs multiples actions ont une répercussion positive au sein de la population.

D.N : Quelles sont les raisons existentielles qui poussent RAMSA à défendre la cause des « madan sara »?

J.J.L : Il y a une panoplie de raisons pour lesquelles nous nous sommes lancés dans ce projet. Ces gens sont dans l’incapacité de faire parvenir leurs doléances aux institutions concernées. Bien que jusqu’à présent, notre objectif principal qui est de les soutenir n’est pas encore arrivé à son terme. Ces piliers de l’économie haïtienne, contribuent informellement aux taxes, mais non jamais été subventionnés par l’Etat en cas de désastre.

Prenons l’exemple du marché du Croix des Bossales qui a été incendié à plusieurs reprises. Les victimes majoritairement des femmes rurales n’ont jamais reçu d’assistances légales proprement dite. Moi-même, j’ai trois fois subi des pertes à cause des incendies. Même au niveau de la gérance familiale, il existe certaines contraintes. Car bon nombres d’entre elles ont la lourde responsabilité de prendre soin de plusieurs enfants. Les raisons vont au-delà de ces facteurs. A cause de l’insécurité routière, ces femmes subissent des actes de viols et de kidnapping. De ce fait, un nouveau regard devrait être fait en leurs directions. Protéger les « Madam sara », c’est protéger l’économie haïtienne.

D.N : Quelles sont vos revendications faites en faveur de ces femmes ?

J.J.L : En ce grand 21ème, il est inadmissible qu’elles effectuent leurs trajets à des fins commerciaux en compagnie d’animaux (…) Il faut qu’il y ait une éducation de qualité pour ces femmes car la majorité d’entre elles ne savent ni lire ni écrire (…) Elles doivent avoir à leurs dispositions des infirmeries au sein des marchés modernes respectant les normes internationales. Elles devraient être valorisées et soutenues à tous les niveaux principalement avec les crédits bancaires. Nos revendications vont également à l’égalité des sexes au sein de la société. Les femmes peuvent bel et bien y occuper des places officielles.

D.N : Conformément à ce projet, quels sont les changements souhaités dans la région ?

J.J.L : Sur ce, je lance un appel au journaliste pour soutenir cette campagne. Cela permettrait de toucher une importante partie de la société. Les changements doivent se faire premièrement sur l’aspect sécuritaire des conditions de vie des marchandes. Deuxièmement, des formations dans le cadre de la finance ou l’économie devrait être envisagée en leurs faveurs. Cela les permettraient de garder fructueux leurs portesfeuilles.

Les changement concernent aussi l’aspect sanitaire des marchés publics incluant des ententes humanitaires pour que les villes du pays leurs soient accessibles afin qu’elles puissent délivrées leurs marchandises à bon port. En générale, une décentralisation et la construction des banques agricoles dans les villes de provinces sont de mise car le pays ne se résume pas à la République de Port-au-Prince.

D.N : Quelques mots pour ces femmes !

J.J.L : Je salue le courage des femmes rurales et la valeur qu’elles incarnent au sein de cette nation. Je leur souhaite bon combat ! Aujourd’hui, vous êtes à l’honneur, c’est votre journée. Continuez à vous former et à agrandir l’agriculture ainsi que l’économie du pays malgré les difficultés qui s’imposent et que les ministres de l’agriculture, de l’environnement et des travaux publics, daignent les accompagner !

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