Séisme en Syrie : un bébé retrouvé vivant, encore attaché au cordon ombilical de sa mère décédée

C’est un véritable miracle. Dans la localité syrienne de Jandairis, un nouveau-né, une fille, a été découvert dans les décombres d’une habitation de quatre étages alors que tous les membres de sa famille sont morts. Le bébé a été retrouvé accroché au cordon ombilical de sa mère décédée sous les décombres.

Incroyable! Dans les décombres d’une maison de Jandairis, une localité de Syrie durement touchée par le séisme de lundi, les secouristes ont découvert un bébé vivant, encore relié par le cordon ombilical à sa mère décédée. La petite fille est l’unique survivante d’une famille dont tous les autres membres sont morts dans l’effondrement de leur immeuble de quatre étages.

Elle est déjà surnommée « la miraculée de Jandairis ». Dans cette localité de la province d’Alep, dévastée par le séisme de magnitude 7,8 qui a frappé la Syrie et la Turquie voisine hier lundi 6 février, la mort est à chaque coin de rue. Une cinquantaine d’habitations se sont effondrées, des cris de détresse des survivants et rescapés raisonnent. Mais pour ce nouveau-né, un miracle allait se produire.

Les secouristes ont retiré les corps de son père, Abdallah M., sa mère, Aafra, ses trois soeurs, son frère et sa tante. Ils ont péri dans l’effondrement de leur immeuble de quatre étages.

« Nous recherchions Abou R. (surnom d’Abdallah) et sa famille, nous avons d’abord trouvé sa sœur, puis sa femme, puis Abou R., qui étaient regroupés les uns près des autres», raconte mardi à l’AFP un proche de la famille encore en état de choc, Khalil S.

Dans une vidéo devenue virale largement relayée et visionnée plus d’un million de fois sur les réseaux sociaux, on aperçoit un homme, qui n’a pas été identifié, extirper et brandir au milieu des décombres le bébé tout nu, couvert de poussière, avant de l’envelopper dans une couverture pour le réchauffer.

Lorsqu’elle a été retrouvée sous les gravats, la petite fille était encore reliée par le cordon ombilical à sa mère, qui lui a donné la vie avant de mourir.

Elle a été conduite à l’hôpital de la ville proche d’Afrine. Les secouristes ont passé des heures avant de pouvoir dégager avec de faibles moyens les corps du reste de la famille, l’un après l’autre. Ils les ont alignés dans la maison d’un proche, recouverts de draps de couleurs différentes pour les identifier, en attendant les funérailles.

Le tremblement de terre a fait plus de 5 000 morts en Turquie et en Syrie. Pour les seules zones échappant au contrôle du régime syrien, et où l’aide manque cruellement, on dénombre pour le moment quelque 800 morts. Selon les Casques blancs, des secouristes qui œuvrent dans ces régions, plus de 200 bâtiments se sont totalement effondrés dans la zone. Ce groupe a supplié mardi les organisations humanitaires internationales de venir en aide à ces régions sinistrées et oubliées. « Le temps presse. Des centaines de personnes sont toujours prises au piège sous les décombres », ont alerté les autorités.