
Récompensée pour ses recherches majeures en biologie moléculaire, la Professeure Geneviève Almouzni incarne l’excellence scientifique française. À l’avant-garde de l’épigénétique, elle éclaire les mécanismes complexes qui régissent notre génome et leur rôle dans le développement du cancer.
Aux origines de l’épigénétique moderne
Directrice de recherche au CNRS et ancienne directrice de l’Institut Curie, Geneviève Almouzni a consacré sa carrière à explorer les mystères de la mémoire cellulaire. Son travail a mis en lumière la manière dont l’ADN s’organise dans le noyau de la cellule, et comment cette organisation influence l’expression des gènes — un domaine connu sous le nom d’épigénétique.
Ses découvertes ont été fondamentales pour comprendre comment certaines altérations dans l’intégration ou la lecture de l’ADN peuvent favoriser l’apparition de maladies comme le cancer.
Une trajectoire marquée par l’excellence
Première femme depuis Irène Joliot-Curie à diriger l’Institut Curie, Geneviève Almouzni est aujourd’hui une figure incontournable de la biologie moléculaire en Europe. Sa rigueur scientifique, sa créativité et sa capacité à innover ont permis de faire avancer des champs entiers de la recherche fondamentale.
Au-delà de ses travaux en laboratoire, elle a également participé à de nombreux programmes européens de recherche collaborative, renforçant le rayonnement de la science française sur la scène internationale.
Une mentore pour les générations futures
Très engagée dans la transmission du savoir, la Professeure Almouzni consacre une part importante de son temps à accompagner les jeunes chercheuses et chercheurs. Elle milite pour un environnement scientifique plus inclusif et égalitaire, où chacun, quel que soit son genre ou son origine, puisse accéder aux plus hauts niveaux d’excellence.
Son parcours, à la croisée de la science et de l’engagement, fait d’elle un modèle puissant pour les jeunes femmes dans les sciences, souvent confrontées à des barrières invisibles.
Un prix pour une vision
En lui décernant le Prix L’Oréal-UNESCO 2024, la communauté scientifique rend hommage non seulement à une pionnière de l’épigénétique, mais aussi à une femme qui fait bouger les lignes, dans les laboratoires comme dans la société.
Avec elle, la recherche devient non seulement un outil de compréhension du monde vivant, mais aussi un levier de justice, de transmission et d’émancipation.