
Même après avoir quitté ses fonctions, l’ancienne Première ministre néo-zélandaise continue d’inspirer une nouvelle génération de femmes en politique.
En janvier 2023, Jacinda Ardern annonçait sa démission avec ces mots devenus viraux : « Je n’ai plus assez d’énergie pour faire justice à ce rôle ». Loin d’être un aveu de faiblesse, ce départ a marqué un tournant dans la perception du pouvoir. Avec son style empathique, collaboratif et profondément humain, Ardern a redéfini les codes du leadership politique. Son héritage dépasse les frontières de la Nouvelle-Zélande et trace une voie inspirante pour les femmes en quête d’une gouvernance différente.
1. Une gouvernance à visage humain
Pendant ses cinq années au pouvoir, Jacinda Ardern a imposé un style politique fondé sur l’écoute, la transparence et l’inclusion. Qu’il s’agisse de sa gestion de la pandémie de Covid-19, de la réponse exemplaire aux attentats de Christchurch en 2019, ou de sa communication directe sur Facebook Live, elle a su incarner un leadership de proximité rarement observé à ce niveau.
Chiffre clé : 63 % de satisfaction de la population pendant son mandat, selon un sondage Colmar Brunton (2021).
2. Une femme, une mère, une cheffe d’État
Jacinda Ardern a brisé les tabous sur la maternité en politique : enceinte en fonction, elle a accouché durant son mandat, devenant la deuxième cheffe de gouvernement au monde à le faire après Benazir Bhutto. Elle a montré qu’on pouvait conjuguer pouvoir et vie personnelle, sans sacrifier l’un ou l’autre.
️ Citation : « Vous pouvez être gentille, forte, empathique et leader – tout cela à la fois. »
3. Un modèle pour les générations futures
Même après sa démission, Ardern continue de jouer un rôle public, notamment à travers des initiatives pour la lutte contre la désinformation en ligne et le dialogue international. Son parcours a inspiré de nombreuses femmes à s’engager en politique, y compris dans des pays où la participation féminine reste marginale.
Exemples :
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En Nouvelle-Zélande, la proportion de femmes au Parlement atteint 50 % en 2023.
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Des figures comme Sanna Marin en Finlande ou Mette Frederiksen au Danemark revendiquent une influence directe de son approche.
Briser les codes, sans renier ses valeurs
Jacinda Ardern a montré que le pouvoir pouvait rimer avec bienveillance, et que l’authenticité n’était pas incompatible avec l’autorité. Son départ n’a pas signé la fin de son influence, mais a renforcé l’impact symbolique de son mandat. Dans un monde politique encore largement dominé par des logiques de confrontation, elle demeure un modèle vivant d’un leadership transformateur.