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Régine Diègue : une Capoise engagée pour les femmes et les personnes handicapées

La militante Régine Diègue, se bat corps et âme pour le bien-être des femmes et des personnes handicapées du Grand Nord. Étant elle-même une handicapée, son ambition ultime est de voir que les édifices du Cap soient accessibles pour tous. Ci-après le portrait d’une Capoise très impliquée dans la vie de sa cité.

Madame Diègue est mariée, elle a un fils. Elle travaille comme secrétaire au Bureau du Secrétaire d’État à l’intégration des personnes Handicapées (BSEIPH) depuis 2008. Elle est la fondatrice du mouvement pour l’émancipation et l’intégration des femmes handicapées.

Pour la secrétaire, l’intégration, le leadership des femmes, l’inclusion sociale et l’accessibilité, ce sont des besoins communs aux femmes et aux personnes handicapées.

Concernant l’accessibilité, c’est l’un des points sur lesquels elle travaille sérieusement. Vu que les rampes pour les personnes handicapées, qui est une norme internationale, n’existent pas ou presque pas dans les bâtiments publics où privés de la deuxième ville du pays.

 » Malheureusement, le Cap-haïtien n’est même pas accessible à 50 % aux personnes handicapées. Les entreprises publiques tant privées ne respectent pas les normes d’accessibilité. Avec la lutte qu’on mène il y a de nettes améliorations « , précise-t-elle.

Elle a relaté une injustice qu’une informaticienne unijambiste eut à subir en déposant son CV. En effet une secrétaire l’avait calomniée en insistant sur son physique.
Régine mise au parfum de ce scandale a dû intervenir après coup en prenant la défense de la jeune femme. Actuellement, elle progresse professionnellement.

Selon ses dires, les femmes leaders ne sont pas tout à fait acceptées dans la Cité Christophienne. Cependant, elles sont présentes dans tous les domaines et occupent des postes importants.

Régine Diègue est une femme de vision. Elle a plein d’objectifs dans la vie.  » Voir beaucoup plus de personnes handicapées intégrer la société, qu’elles aient la chance d’aller à l’école, à l’université. Les voir intégrer les entreprises publiques comme privées. Mon plus grand souhait, c’est la création d’un centre pour les personnes handicapées. Le projet est déjà écrit, je n’attends que les financements « , relate-t-elle.
La native du Cap a bien souligné le fait qu’il n’y ait aucun centre
psychiatrique pour les personnes qui souffrent d’un handicap mental. Les personnes folles sont partout remarquées dans la ville et sont livrées à elles-mêmes.

Comme leader féministe et notamment pour les femmes handicapées, la militante connaît certaines difficultés :  » En tant que personne handicapée la difficulté pour moi, c’est l’accessibilité, pour aller au centre-ville ou ailleurs, c’est un véritable casse-tête. En tant que femme, je ne me laisse pas faire puisqu’on ne nous accepte pas comme leader ».

Pour l’heure, elle travaille sur différents projets. L’un avec l’ONU Femmes sur l’autonomisation des femmes dont elle a précisé le titre qui est :  » l’Insertion économique des femmes pour éradiquer la violence basée sur le genre. C’est une façon d’aider les femmes à être autonomes pour qu’elle subissent moins de violence ».

Au courant de tout ce qui a rapport à la vie des femmes du Cap par le biais de son organisation, Régine, affirme qu’il n’y a pas un fort taux de féminicide. Cependant, on compte plusieurs cas de violences conjugales.

Madame Diègue a au final lancé un message à l’endroit des personnes handicapées et de manière particulière aux femmes, en ces mots :  » Comme toujours mon message, c’est d’aller à l’école, pour que vous puissiez être autonome et pour que vous puissiez être respectée. »

Elle a rappelé à la société que les personnes handicapées sont des personnes comme nous et qu’elles ont des droits et des devoirs.

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