La soliste, compositrice Aminthe Jean a rendu visite à Dofen News ce mardi 22 juin 2021. Elle en a profité pour parler de son parcours atypique.
Aminthe est issue d’une famille catholique aimant la musique. Elle est mariée, mère d’une fillette de 9 ans. Elle est chanteuse et compositrice.
Elle a grandi au Cap-haïtien mais a vu le jour dans le Nord-est. Petite, elle se rendait tous les jours à l’église située non loin de la maison familiale. Elle est devenue enfant de cœur, mimeuse et à commencé à chanter dans les messes.
Selon ce qu’elle affirme c’est en classe de 5ème secondaire que ses amies l’ont convaincue d’interpréter une chanson de Mireille Mathieu dans une fête de l’école. Et c’est là qu’elle a réalisé qu’elle a le don de la voix.
« En classe de quatrième j’ai dû laisser le Cap pour rejoindre mes deux frères vivant à Port-au-Prince. J’ai rencontré des sœurs missionnaires de l’Immaculée Conception. L’une d’entre elles, une canadienne m’a enseigné des techniques de chant et j’ai commencé par chanter à la messe », raconte-elle.
Elle a passé seize ans au sein de cette chorale. Elle a commencé par composer ses propres chansons pour des parties de la messe comme le Sanctus, Gloria. Entre temps elle a travaillé comme secrétaire à l’Institution Saint-Louis Gonzague où on lui a confié l’animation d’une messe chaque mois.
« Depuis 2004 je travaille comme secrétaire à l’OFNAC, à mes débuts je n’avais plus de temps pour la chorale. Cependant, tous les premiers samedis du mois je chantais à l’église Altagrâce, également dans les mariages, aux funérailles et dans les graduations », indique t-elle.
C’est avec un air surtout enjoué et rarement triste que la spécialiste des cantiques nous raconte son parcours. Elle dit être une mordue de la chanson qui représente tout pour elle.
« J’ai mis du temps certes à créer mon premier CD mais j’en suis quand même fière, d’ailleurs je l’ai dédié à ma mère décédée il y a 9 ans de cela, puisse son âme continue de reposer dans la demeure du père. Elle avait été ma première source de motivation », précise t-elle.
Banm plis lafwa paru en 2016 qui contient dix titres dont certains en créole, d’autres en francais. On y trouve entre autres : Mon Berger, Gade mwen, Tu es la plus belle, Li vivan.
Cette grande dame de la musique évangélique que vous avez sans doute l’habitude de croiser soit dans les messes ou dans des cérémonies de collation de diplôme avoue ne pas pouvoir vivre sans la musique, que ça lui colle à la peau. Elle rappelle justement que c’est une question de famille. Son défunt père jouait du piano à l’église. Sa défunte mère chantait à la chorale et ses frères étaient des musiciens dans l’âme.
« A l’église Altagrâce lorsqu’une fois je devais interpréter ma chanson « Magnificat » le pianiste était étonné d’apprendre qu’il s’agissait d’une composition personnelle. Beaucoup ne savent pas que des titres très aimés dans la communauté catholique sont de moi », déclare t-elle.
Dofen News vous recommande vivement cette chanteuse joviale pour donner du peps à vos messes et autres cérémonies et activités mondaines.
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