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« C’est le gouvernement qui bloque la rentrée scolaire », s’insurge Magalie Georges

Intervenant ce samedi 1er octobre 2022 à Panel Magik, la syndicaliste Magalie Georges estime que les conditions ne sont pas réunies pour une rentrée scolaire ce lundi 3 octobre 2022. La Secrétaire générale de la Confédération Nationale des Éducatrices et Éducateurs d’Haïti (CNEH) pense que les dispositions n’ont pas été prises par le gouvernement pour une rentrée des classes. « C’est le gouvernement qui bloque la rentrée scolaire », croit-elle mordicus.

A quelques heures de la rentrée scolaire officielle, les syndicats en éducation sont dans un flou total. Intervenant ce samedi 1er octobre 2022 à Panel Magik, la Secrétaire générale de la Confédération Nationale des Éducatrices et Éducateurs d’Haïti (CNEH) estime que les conditions ne sont pas réunies pour une rentrée des classes.

La rentrée des classes était préalablement prévue pour le 5 septembre. Préoccupé par la situation des parents, le gouvernement haïtien avait pris la décision de la reporter pour le 3 octobre 2021. Entre-temps, au cours de ce mois de septembre, toutes les villes étaient sous tension. A Port-au-Prince et dans les villes de province, les mobilisations s’enchaînaient. Manifestations, barricades dressées, des pneus enflammés érigés sur la chaussée, le chaos était et reste palpable.

« Le gouvernement n’a pas pensé qu’il fallait prendre des dispositions préalables pour faciliter la rentrée des classes. C’est le gouvernement qui bloque la rentrée des classes », croit la syndicaliste Magalie Georges, faisant allusion à l’augmentation des prix des produits pétroliers. « C’est une augmentation de 128%. C’est un chaos planifié », qualifie-t-elle.

Cette augmentation des prix des produits pétroliers reste le véritable facteur causal de la situation de chaos sévissant depuis peu dans le pays. La population ne cesse de cracher sa colère dans les rues. Des écoles ont été endommagées, d’autres ont été saccagées et pillées. « C’est dans cette condition que vous voulez faire la rentrée des classes ? », questionne Mme Georges.

Toutefois, le retard dans la rentrée scolaire exacerbe les conditions de vie des enseignants et éducateurs, selon la Secrétaire générale de la Confédération Nationale des Éducatrices et Éducateurs d’Haïti (CNEH) Magalie Georges.

« Dans les écoles privées, les enseignants sont payés quand l’école fonctionne. Sinon, ils ne perçoivent aucun dû. Ils sont dans un chômage déguisé », déplore Mme Georges.

Au début de l’année 2022, l’actuel ministre de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle Nesmy Manigat s’est évertué à rouvrir des écoles fermées préalablement à cause des problèmes d’insécurité. Pour Magalie Georges, ces élèves peuvent dire adieu à l’école en raison des bandits qui ont repris les armes dans ces endroits. « Je ne sais pas par quelle magie ils pourront reprendre l’école », souligne-t-elle.

Pour remédier à la situation afin de faciliter une rentrée scolaire apaisée, l’enseignante Magalie Georges fait appel à un investissement massif au niveau du secteur de l’éducation nationale; accompagner les parents d’élèves ; améliorer les conditions sécuritaires et accompagner les enseignants.

Magalie Georges croit mordicus que le gouvernement haïtien doit tout faire afin de permettre aux élèves de reprendre le chemin de l’école. « Même en temps de guerre, on crée des couloirs pour faciliter les élèves de recevoir le pain de l’instruction », souligne-t-elle.

A quelques heures de la rentrée des classes, le gouvernement n’a toujours pas rappelé la date du 3 octobre. Au vu des circonstances, certains parents n’entendent pas envoyer leurs élèves à l’école au risque de se faire kidnapper ou de tomber sous des balles assassines.

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