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Coupe du monde 2018: Parlons d’égalité femme-homme

La réalisation d’une Coupe du Monde de football s’élève à des milliards de dollars américains. Ne vous précipitez pas, on parle du mondial des équipes masculines, et au cas où cela vous aurait échappé, il y a aussi des équipes féminines mais celles-ci ne jouent pas ensemble. On se demande bien pourquoi? Pourquoi le football masculin est si lucratif? Pourquoi le football féminin, de son côté, ne l’est pas tout aussi ?

Chères lectrices – et lecteurs aussi, je n’en doute pas -, vous ne vous êtes jamais posé des questions sur la disparité criante qui existe entre les femmes et les hommes dans les disciplines sportives.

Si la question de l’égalité femme-homme n’est absente du débat public – à un point même que la société en général et les médias en particulier veulent montrer que cette question est dépassée. Quand on en parle, il y a toujours quelqu’un – des fois même une femme – qui vous rappelle à l’ordre, en prenant l’exemple de quelques femmes qui ont percé le plafond de verre. Ceci pour vous montrer que le discours d’égalité est dépassé. Certaines personnes vont jusqu’à dire “franchement je ne vois pas pourquoi les femmes veulent l’égalité puisqu’elles dépassent largement les hommes”. Le discours est bien monté, ficelé, pour nous rendre “femmes” confortables dans l’inconfort.

Tout comme on vous dit que les femmes peuvent devenir tout ce qu’elles veulent, dans le sport c’est pareil : les femmes peuvent pratiquer tous les sports. Mais dans la réalité moins de 20% de femmes pratique le sport à un niveau professionnel, celles qui y arrivent sont très mal rémunérées. Restons dans le foot. Comparé aux investissements qui sont faits dans le football masculin, on se rendra compte ceux dans le football féminin ne fait même pas un cinquième.

Une femme sportive bien musclée concourant au niveau international doit subir des contrôles de féminité, des commentaires sexistes et une discrimination médiatique cruelle. On leur traite de tous les noms, on les oblige à porter des shorts moulants, jupettes obligatoires, etc. On fait référence à la sexualisation de leur présence car elles doivent faire plaisir aux regards pervers. Le prix à payer pour la médiatisation de la performance sportive féminine est très élevé.

Les quelques rares femmes chroniqueuses présentes dans les médias ne peuvent pas balancer les commentaires voire les rectifier. Le plus souvent, elles se laissent mener par le courant, répètent les discours construits par la société basés sur la discrimination de genre.

Malgré les progrès constatés, il reste des inégalités flagrantes entre femmes et hommes dans la pratique d’un sport. Aujourd’hui encore, dans l’inconscient collectif, bon nombre de sports sont réservés uniquement aux hommes. Les stéréotypes sont encore très présents, ce qui bloque l’accès des femmes aux pratiques sportives et au monde du sport en général.

La participation des femmes au sport est marquée par la discrimination, l’inégalité, et la sous-représentation. Alors que leur implication dans le sport en général peut avoir des incidences positives sur le développement durable des communautés.

La FIFA (Fédération Internationale de Football Association), vielle d’un siècle, organise tous les quatre ans la plus grande compétition mondiale de football. Cette année, la coupe du monde se tient en Russie et coûte environ 510 milliards d’euros.

La rétention d’informations sur la coupe du monde féminine, le manque d’intérêt des médias, donc moins de sponsors, si les stades des matchs d’équipe féminine sont vides, si la couverture médiatique est moins importante pourquoi une entreprise mettrait son logo sur un t-shirt qui ne passera pas ou peu à la télé.

Il y reste encore du chemin à parcourir pour arriver à la disparition totale de ces inégalités dans le sport. Mais ce ne serait pas du tout mauvais de commencer par les dénoncer, de lever notre voix, pour faire comprendre que les femmes sont loin d’être confortables. Il faut revendiquer, il faut en parler, il faut sensibiliser les femmes, aussi bien que les hommes, sur ce qui ne va pas, sur les obstacles rencontrés par les femmes qui ont investi les disciplines sportives au-delà des stéréotypes qui veulent les confiner au rang de spectatrices.

À quoi bon de regarder la télé et supporter tout ça si les femmes ne peuvent même pas se voir, s’il n’y a de places pour elles que dans les tribunes et les gradins, alors que les vrais enjeux et intérêts sont sur le terrain.

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