Quelque 300 femmes ont participé cette semaine à un cours massif d’autodéfense dans l’un des quartiers les plus populaires de la capitale du Mexique, pays touché par une épidémie de fémicides depuis plusieurs années.
Des adolescentes aux adultes plus âgées, elles se sont réunies dans un parc de la mairie d’Iztapalapa (à l’est de Mexico) où elles ont appris à donner des coups de pied, à tordre les bras pour s’échapper en cas de tentative de violences de toutes sortes, à maîtriser et à frapper des potentiels agresseurs au visage.
Avec une moyenne de 10 meurtres de femmes chaque jour dans ce pays d’Amérique latine, l’ONU estime qu’il est nécessaire de prendre les choses en main.
La leçon « est d’apprendre et d’être plus en sécurité et plus fort! ». La classe était enseignée par une femme et deux hommes qui dirigeaient les exercices à l’aide d’un mégaphone.
La grande majorité des étudiantes, portait un T-shirt violet où l’on pouvait lire « ils nous ont enlevé la peur, on nous a fait pousser des ailes », une strophe de « Canción sin miedo » de l’auteur-compositeur-interprète Vivir Quintana, devenue un hymne de la manifestation contre la violence de genre au Mexique.
Les autorités mexicaines ont reçu en 2022 près de 340 000 appels à l’aide de femmes dénonçant certaines formes de violence, dont quelque 7 000 pour abus sexuels, selon les chiffres officiels.
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