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Photo d'illustration - Source photo : google search

De nouvelles mesures adoptées par la BRH pour faire face à la situation macro-économique

Lors d’un point de presse organisé ce 30 mai au Centre de Convention et de Documentation Antonio André, le Gouverneur de la Banque de la République d’Haïti (BRH) Jean Baden Dubois a annoncé la mise en place de nouvelles mesures visant à freiner la dépréciation de la gourde par rapport au dollar américain sur le marché local.

La situation macro-économique du pays particulièrement la fluctuation de la gourde par rapport au dollar américain devient de plus en plus inquiétant et ce, au vu et au su de tous notamment du conseil d’administration de la BRH. 

Selon Jean Baden Dubois, la raison de la dépréciation de la monnaie locale est due aux troubles socio-politiques qui, de par leur nature, sapent toute confiance des agents économiques et qui les poussent à anticiper de manière auto-entretenue.

Pour faire face à ce souci économique dont les conséquences impactent tous les secteurs de la vie sociale, la BRH par le biais de son gouverneur, Jean Baden Dubois, veut apporter une réponse.

« Les mesures qui seront adoptées par la BRH sont de trois (3) ordres : Des mesures administratives et réglementaires, des mesures de politique monétaire directe et des mesures incitatives. », confie M. Dubois.

En ce qui concerne les mesures administratives et réglementaires, la BRH a sorti deux (2) circulaires et deux (2) avis. Le premier avis, publié en guise de rappel, concerne les banques et les caisses d’épargne et de crédit pour leur rappeler

de veiller à ce que tous les rapports avec les clients soient conforme au profil risque de la personne concernée. En cas d’une quelconque anomalie, le directeur de la banque exige ces entités de le rapporter à l’Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF).

Le second avis signé en collaboration avec le Ministère de l’Economie et des Finances (MEF), il rappelle aux agents économiques que toutes les transactions de devise doivent être conformes aux mesures règlementaires de la banque centrale et du MEF. Le non-respect de ces mesures, accentue M. Dubois, seront sanctionnés par le refus de permis d’exportation, s’il s’agit d’un exportateur. S’il s’agit d’une autre forme d’entreprise, ajouté aux autres sanctions prévues par la loi, son autorisation de fonctionnement lui sera enlevée.

Quant aux circulaires, l’une d’entre elles a été remaniée. Cette dernière est basée sur la position de change, qui est toujours maintenue, par rapport à la position cambiste des banques. « Les devises achetées par une banque doivent être vendues le même jour. Si ce n’est pas le cas, la différence sera prise au taux le plus bas par la BRH pour être remise dans le système au taux le plus bas aux institutions pratiquant une moyenne de spread le plus bas », a indiqué le gouverneur de la banque centrale.

La seconde et nouvelle circulaire touche les banques et les maisons de transfert qui achètent les devises à n’importe quel taux et qui abusent des petits receveurs de transfert. Cette circulaire aura pour tâche de contrôler et d’exiger aux maisons de transfert de respecter le taux des banques à qui elles sont affiliées.  

Pour les mesures de politique monétaire directe, la BRH a décidé d’ajuster à la hausse les taux d’intérêt sur les bons BRH.

Les bons de 91 jours qui étaient disponibles à 12% passeront à 22%, ceux de 28 jours passeront de 8 à 14% et ceux de 7 jours de 6 à 10%.

M. Dubois dit savoir que ce changement va affecter l’augmentation des crédits mais il assure que si la transmission est respectée, il aura des conséquences positives pour les clients. Il continue en soulignant que les divers programmes de la BRH sont toujours d’actualité et qu’ils sont ouverts à tous les entrepreneurs.   

Toujours dans l’idée de faire face à la carence d’offre de dollar et de casser la spéculation qui existe dans le système bancaire haïtien, la BRH va injecter 150 millions de dollars américains sur le marché local d’ici au 30 septembrede l’exercice en cours.

En ce qui concerne les mesures incitatives qui visent à conserver le pouvoir d’achat des ménages, l’institution a décidé de maintenir l’obligation BRH. Elle donne aussi la possibilité aux banques commerciales de fournir aux clients des services similaires à l’obligation BRH.

Ces mesures prennent-elles en considération l’accès difficile, pour ne pas dire impossible, au crédit pour les femmes entrepreneures ? Vont-elles vraiment stopper la dépréciation de la gourde qui rend le quotidien des femmes commerçantes dans les marchés invivable ? Des questions et bien d’autres qui resteront pour l’heure sans réponse jusqu’à leur mise en application.

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