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Crédit photo : Sakap fet Okap

Au milieu du chaos, l’avenir de nos filles demeure incertain

Depuis plus d’un an, les nouvelles vont de mal en pis en Haïti. Toutefois, les villes de province se battent encore pour garder une identité et s’ouvrir à plus de touristes, comme c’est le cas pour le Cap-Haïtien.

La capitale haïtienne, semble, selon les nouvelles et les constats, être prise en otage par l’insécurité. Les infos d’aujourd’hui sont plus désespérantes que celles d’hier. On ne voit pas encore le bout du tunnel. Mis à part l’insécurité, le taux de change du dollars avait dépassé la barre des 150 gourdes et plus pour 1 dollar. Réduisant considérablement le pouvoir d’achat déjà moyen d’une classe faussement moyenne, qui chevauche la misère.

Depuis deux (2) semaines, les hostilités sont reprises dans les rues notamment au Cap-Haïtien. Le lundi 22 août 2022 a annoncé les couleurs et une période de tension dans la ville. Après les festivités durant l’été, le nouveau mot d’ordre est lancé sur fond de revendications populaires, recherche de bien-être. Une grève a été lançée le 28 août 2022. Certains pensent qu’elle ne doit durer que 3 jours, d’autres parlent de mobilisation sur longue durée, communément appelée “mobilisation manche longue”. Les informations manquent de coordination. Toutefois, le constat est authentique à l’ensemble des messages.

Toutes les banques et certaines entreprises ferment leurs portes avant midi. Ciblées par les manifestants, les banques ne se risquent pas à laisser leur porte ouverte. Cela n’empêche pas cependant leurs lourdes portes d’essuyer des jets de pierres. Les revendications restent les mêmes : amélioration de la qualité de la vie, baisse du taux de dollar. En effet, depuis le début des hostilités, le taux a baissé. Faut croire que la volonté de stabiliser le taux n’y est pas.

La grande foule qui déambule dans les rues est mixte. Des femmes autant que des petites filles sont dans la mêlée. Une petite fille retient toutefois l’attention. Un petit panier sur la tête, elle est sûrement marchande. Sur son visage , un large sourire insouciant et des pas de danse au son du rara et du DJ. Elle semble ignorer les tenants et aboutissants de cette marche.

Autour d’elle, personne ne semble se décider à lui expliquer le but de la lutte et lui faire comprendre que sa place devrait être aux côtés de ses parents. Elle devait à cet instant, penser à ses amis.es pour la prochaine rentrée des classes et non être au milieu de cette foule à vendre des friandises, dans ses circonstances un peu flou. Lui expliquer que fouler le macadam pour demander de meilleures conditions d’existence c’est bien, mais qu’elle ne devait pas avoir à s’exposer aux pressions de la rue pour danser inconsciemment sur sa misère de petite fille.

Entre-temps, les mobilisations continuent dans la deuxième ville du pays et chaque jour, les pressions s’intensifient. Les activités sont paralysées. La ville qui, quelques semaines plus tôt était pleine à craquer avec l’afflux des pèlerins en quête d’un plaisir purement créole, semble s’endormir jusqu’à donner l’impression d’une ville fantôme.

Nous dirigeons-nous vraiment vers le soulèvement général que tout le monde craint ? Seul cet avenir toujours incertain à la réponse.

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