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Deux jeunes perles rares découvertes dans un trou oublié d’Haïti

La CCFEH a décidé de prendre en charge la scolarité de Syndie et Loudie qui occupent toujours les deux premières places de leur classe, dans tous les examens de leur établissement depuis deux ans. Au sein de l’École des enfants de Bayes dans la localité de Georges à Dufailly (commune de Boucan carré) à moins de 100 km de Port-au-Prince, elles sont des étoiles qui brillent en dépit de la vulnérabilité de leur condition familiale.

Depuis 2021, la CCFEH assure le paiement de la scolarité, notamment de nombreuses petites et jeunes filles dans la localité de Georges à Dufailly. Avec un financement de la FOKAL, 30 enfants ont pu être scolarisés au cours des années 2021 et 2022. Pour 2023, avec un financement de la Francophonie à travers le «Fonds Avec Elles», la CCFEH prend en charge la scolarité de 100 enfants. Deux d’entr’elles créent l’espoir et se positionnent en leader : Syndie (13 ans) et Loudie (14 ans).

Syndie et Loudie sont issues de familles très humbles (Agriculture de subsistance, petit commerce), pourtant elles visent sans cesse l’excellence. En effet, elles se partagent régulièrement depuis plus de deux ans les deux premières places de leur classe dans les examens. Elles vivent une compétition saine, positive et sont leurs deux meilleures amies du monde.

Toujours dans cette vision d’excellence, alors que Syndie souhaite devenir une artiste de renommée internationale, Loudie rêve d’être une infirmière reconnue apportant des soins de santé de base à toute sa communauté. Mais les deux ambitionnent de diriger leur municipalité (Boucan Carré) en vue de contribuer à son développement intégral.

Sans cet appui de la CCFEH, Syndie qui a deux autres sœurs et un frère, perdrait cette année scolaire comme de nombreux autres enfants de Georges.

« Si je n’avais pas bénéficié de cet appui pour le paiement de la scolarité de cette année, il est certain que j’allais rester à la maison. Bien que l’écolage à Georges n’est pas excessif, ma maman n’allait pas pouvoir supporter le poids des dépenses que l’école exige » Syndie

Pour Loudie qui a trois sœurs et deux frères, qui bénéficie de ce programme depuis deux ans, ce programme est une bénédiction du ciel et devrait profiter à plus d’enfants.

« Mon plus grand souhait, c’est que plus d’enfants de la communauté de Georges arrivent à bénéficier de ce programme. Dans le voisinage de ma maison, je suis quelquefois attristée de me voir prendre, chaque matin, le chemin de l’école alors que les enfants des voisins restent à la maison à ne rien faire », confie Lourdie.

Au niveau de Georges, ne pas fréquenter l’école augmente les risques de grossesse chez les filles et les jeunes femmes. Deux des sœurs de Loudie ont déjà enfanté alors qu’elles ne sont âgées que de 17 et 18 ans.

« En 2021, de simples visites à Georges m’a interpellé sur la nécessité de permettre aux filles et jeunes femmes de reprendre les routes de l’école. J’ai été meurtrie dans mon âme, lorsque dans l’une de mes visites, j’ai fait le constat malheureux de plus d’une dizaine de filles âgées entre 15 et 16 ans, avec, entre deux et trois enfants sous les bras. Ce fut pour un choc traumatisant mais également un appel à l’action », relate Daniella Jacques, Présidente de la CCFEH

Aujourd’hui, dans cette localité, la CCFEH a, entre autres, mis en place un club de paroles et de sensibilisation, une poissonnerie est en phase de construction dont les revenus serviront, en grande partie, à prendre en charge durablement la scolarité des filles.

Pour 2023, la scolarité de 100 jeunes enfants est prise en charge avec l’appui du Fonds Avec Elles de la Francophonie, mais plus de 800 n’arrivent point à fréquenter l’école en raison des crises successives ayant exacerbé les conditions de vie de leur famille. Leurs parents ont pour la plupart, été obligés d’abandonner leurs activités génératrices de revenu et du même coup tourné le dos à la scolarité de leurs enfants qui disposent de potentiels extraordinaires.

La CCFEH appelle à la bonne volonté des institutions et mécènes à travers le monde pour appuyer ce projet à travers le paiement de scolarité d’autres enfants, le renforcement de la poissonnerie et la mise en place d’une unité informatique en vue d’initier les enfants aux nouvelles technologies et de l’information et de la communication. Car, selon la CCFEH, c’est cela un investissement durable.

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