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Les femmes exigent le respect du quota dans la formation du nouveau gouvernement

L’actualité politique est dominée par la nomination du notaire Jean Henry Céant comme nouveau locataire de la Primature. Le silence des décideurs sur la participation des femmes dans le prochain gouvernement est inquiétant. Des femmes de toutes les couches sociales, politiques et économiques du pays exigent le respect de l’article 17-1 de la Constitution de 1987 amendée reconnaissant le quota de 30% de femmes dans la composition du cabinet ministériel et des autres postes décisionels.

Par plus d’un, le quota est perçu comme un mécanisme qui garantit une représentation minimale de l’autre moitié de la population dans les hauts lieux décisionnels de l’Etat. Il vise à favoriser la participation progressive des femmes à la vie publique. Les femmes veulent attirer l’attention du Président de la République, garant de la Constitution, à prendre toutes les dispositions nécessaires afin d’assurer que la formation du prochain gouvernement soit inclusive avec la présence de femmes compétentes et dynamiques. 

Des militantes de tous les recoins du pays ne cessent de manifester leurs intérêts à ce que le prochain cabinet soit constitué non seulement de femmes, mais de femmes capables qui ont déjà fait leur preuve dans leurs domaines respectifs et qui sont capables dans un programme gouvernemental d’articuler des politiques qui contribueront à l’amélioration des conditions de vie des femmes.

La Constitution de 1987 amendée, en son article 17-1, reconnaît le quota de 30% de femmes dans les espaces décisionnels. Une décision constitutionnelle qui n’a jusqu’à date pas été appliquée en raison de l’absence de mécanisme d’applications. Pour preuve: combien de femmes avons-nous au Parlement? Combien de femmes ont été nommées dans les Directions générales depuis l’avènement au pouvoir du président Jovenel Moise? Combien de femmes sont aujourd’hui au rang de Directeur ou sont directrices dans l’administration publique? Le quota n’est bien évidemment pas respecté en fonction de l’absence non seulement de mesures d’application du quota mais aussi en raison du manque de pression exercé par les femmes sur les autorités à respecter ce prescrit constitutionnel. 

Appliquer le quota ne revient pas à faire un cadeau aux femmes – car celles-ci ne demandent pas de faveur – mais relève de préférence d’une compensation à la situation de second rang qu’elles ont été obligées de subir pendant plusieurs siècles. Autant que les hommes, les femmes furent partie prenantes de tous les grands moments de l’histoire politique du pays, étant donné que ce sont les hommes qui écrivent l’histoire, ces derniers ne racontent que leur histoire de l’histoire. 

Aujourd’hui, les femmes sont obligées d’exiger l’application d’un quota alors qu’elles représentent plus que la moitié de la population. Les velléités à pérenniser la sous-representation des femmes dans les espaces de pouvoir, nous montrent que la lutte pour la pleine application du quota doit continuer et ceci avec plus de rigueur et d’agressivité, car c’est un acquis très faible qui peut être remis en question à n’importe quel moment.

Les femmes veulent rester vigilantes ces derniers jours pour éviter le non-respect de cette disposition constitutionnelle. On se rappelle que 30.71% de femmes ont occupé des postes décisionnels dans le gouvernement Martelly/Lamothe, c’est l’un des rares gouvernements à respecter le quota. Le Président Jovenel Moise nous a déjà imposé un gouvernement machiste. Avec son Premier ministre Jack Guy Lafontant, ils ont formé un gouvernement de 18 ministres, dont 13 hommes et 5 femmes, ce qui nous ramène à 19.23 % de femmes sur 80.16 % d’hommes.

Un appel est donc lancé au Premier ministre nommé de respecter la Constitution en faisant appliquer l’article 17-1, c’est à dire avoir un gouvernement avec au moins 30 % de femmes compétentes.

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