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3 avril : les femmes ont marché pour dire “ non ! “

Plus d’une centaine de militantes et membres d’organisations féministes ont défilé dans les rues de la capitale haïtienne ce 3 avril pour entre autres dire non à la dictature, au kidnapping et pour dénoncer le climat d’insécurité.

Comme annoncé préalablement, les gens ont commencé à se rassembler au carrefour de l’aéroport communément appelé kafou rezistans vers 10h. Plusieurs membres d’organisation féministes dont la Fondation Toya, Krifa, Nègès Mawon étaient présents avec pancartes et banderoles en mains.

« Aba enpinite, batay pou lavi, nou mande garanti dwa lavi fanm ak tifi, Dantò di vanjans pou masak lasalin, katon wouj pou kadejakè, fanm se moun, se jip nou ki kout se pa sèvèl nou », ce sont autres les messages qui y étaient inscrits. Entre les mises en place et le rituel d’une prêtresse vaudou, la marche a dérapé aux environs de 11h.

A peine dérapé, les militantes qui étaient escortées par des policiers criaient, hurlaient et scandaient déjà des propos défavorables au pouvoir en place. Arrivée au niveau de nazon, la troupe en provenance du carrefour de l’aéroport a été rejointe par un groupe de femmes qui les attendait là. Quelques minutes après la fusion, une petite divergence a été remarquée entre les militantes car aucun des groupes n’arrivait à se mettre d’accord pour savoir qui serait en tête de la marche. Tout allait revenir a la normale peu de temps après.

Tout au long du parcours, les femmes qui ont foulé le macadam criaient leur ras-le-bol face à la situation du pays qui les affecte particulièrement. Arrivé devant les locaux du Ministère à la Condition Féminine et aux Droits de la Femme, plusieurs d’entre elles se sont agenouillées pour crier. Une façon pour elle d’envoyer un message à la ministre.

Une fois arrivée dans les parages du champ de mars plus précisément à la place de la constitution, plusieurs personnes, femmes et hommes, ont lancé subitement une opération bat tènèb qui soulignons-le est une arme politique puissante dans les revendications populaires en Haïti. Des personnalités comme la réalisatrice Danièle Magloire étaient de la partie. D’autre part, un autre groupe de personnes, des hommes, ont profité pour enflammer des pneus. C’est dans cette ambiance que des organisatrices de la marche comme Manoucheka Jules de Fanm Vanyan et Pascale Solages de Nègès Mawon ont délivré leurs messages de circonstances et mettre fin à la marche.

Dans leurs allocutions, elles ont respectivement remercié les organisations féministes et les partis politiques qui se sont mis ensemble pour organiser la marche. Elles ont rappelé l’importance du 3 avril, Journée nationale du mouvement des femmes en Haïti, qui marque une grande manifestation féminine organisée en 1986 pour réclamer la participation des femmes au processus de démocratisation. Au final, la marche de ce 3 avril 2021 a été une réussite car aucun heurt ni échauffourée n’ont été enregistrés.

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