google.com, pub-1819228502680581, DIRECT, f08c47fec0942fa0
Crédit photo : Ticket Magazine
© %author%

Bayyinah Bello en pleine tournée médiatique pour son livre « Sheroes »

« Sheroes of the Haitian Revolution », le tout dernier ouvrage en date de Bayyinah Bello qui est constitué de dix (10) brèves notes biographiques de femmes Ayitiennes, est un livre conçu en tant que moteur pouvant stimuler la conversation intergénérationnelle sur le rôle des femmes dans l’histoire de notre pays Haïti.

Actuellement en tournée aux Etats-Unis, virée médiatique qui a débuté le 2 novembre dernier et prendra fin le 1er décembre, l’historienne-écrivaine et professeure a accepté de nous accorder un peu de son temps pour répondre à quelques questions au sujet de son dernier exploit qui place les femmes haïtiennes au premier rang.   
 
Dofen News : Pourquoi avoir mis sous le feu des projecteurs les femmes qui sont les oubliées de notre histoire ?
Bayyinah Bello : A mon avis, les femmes ne sont pas seulement les oubliées de l’histoire du monde, elles sont les assassinées de notre histoire. Leur rôle était tellement vital, leurs contributions si vastes, que cela a dû être une organisation démentielle et un travail gigantesque de conditionnement pour les effacer de notre histoire. Durant plus de trente années de recherches, il m’a semblé que leur Créateur, n’avait pas encore créé la femme au moment de la révolution haïtienne. Heureusement, que la Créatrice du Cosmos s’était chargée de cette tâche. Soulignons aussi que dans SHEROES les notes biographiques sont accompagnées d’illustrations pour faciliter le contact avec les anciens. Par-dessus tout, nous souhaiterions que cet ouvrage permette aux Ayitiennes et femmes noires de la planète de prendre conscience des forces qui dorment en elles.


 
D.N : Donnez-nous le nom et l’histoire de deux de ces femmes ?
B.B :
 L’une des plus puissantes, à mon avis, est Agbaraya Tòya qui est une militaire de l’armée féminine du Dahomey. Ce royaume afrikain maintenait deux armées une féminine, une masculine depuis cette période dénommée le 1er siècle par l’eurochristianisme. Beaucoup l’appelait affectueusement Tante Tòya. C’est elle qui a pris en charge la responsabilité d’élever et de forger ce libérateur, devenu éventuellement, Jean- Jacques Dessalines, Fondateur de notre nation, Hayti, Empire de la Liberté. En dépit du fait qu’elle était militaire en Afrik, et a créé son armée à Saint-Domingue, mon admiration est pour ses talents et compétences démontrées d’éducatrice. Elle a su prendre un bébé installé dans les griffes du plus féroce système esclavagiste eurochrétien et l’éduquer, jusqu’à en forger un Libérateur ! Educatrice hors pair !

En second, je mentionnerais toutes ces femmes officières dans l’armée révolutionnaire : Lieutenant Sanite Bélair, Capitaine Guillaumette Charlot, Colonelle Diane… Ainsi que ces femmes révolutionnaires sans grade, ni reconnaissance, qui rampaient, nouveau- né attaché au dos, sur l’espace qui séparait les deux armées afin d’aller démobiliser le canon, pièce maîtresse de cette guerre, qui n’hésitaient pas, lorsqu’il le fallait, y introduire leur propre enfant, dans la bouche du canon, pour sauver les autres lutteurs.


 
D.N : Vous aviez fait une séance de lecture récemment au Alpha Gallery à Boston, comment s‘est déroulée cette journée? Visiterez-vous d’autres villes américaines ?
B.B :
 Notre tournée a entrainé Frantz, Storm et moi dans une ballade à travers une dizaine des villes étatsuniennes. Parmi lesquelles : Atlanta, Miami, Fort Lauderdale, Floride, Manhattan, Queens, Brooklyn, New York, Philadelphie, Providence, Baltimore, Washington DC, New Orléans, Los Angeles… L’évènement a surtout été un échange entre le public et nous. Les très jeunes qui viendront participer prendront plaisir à porter les tiaras, manipuler les épées, les masques, les éventails. Ainsi, ils apprendront un peu de leurs contributions à la lutte libératrice, menée à Ayiti pour les Noires de notre planète Terre.    

D.N : Quel message souhaitez-vous véhiculer à travers « Sheroes of the Haitian Revolution » ?
B.B : 
Notre souhait le plus cher est qu’en prenant connaissance de la contribution de ses héroïnes, nos garçons se dépouilleront des fausses valeurs masculines imposées et nos filles comprendront leurs propres valeurs et potentiels. Ainsi, ils/elles pourraient même décider que si nos Ancêtres avaient su se défaire de tous ces siècles d’esclavage, nous sommes donc bien équipés pour renverser le joug de la domination et construire nos pays de liberté, de puissance, d’équité et de prospérité généralisée, selon le vœu de nos Aïeules et de nos Aïeux.

ajax loader

Plus de publications

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *