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Crédit photo : J. Bern Sénat

Cocread : Un hommage à des mères battantes et dévouées dans l’éducation de leurs enfants

La fusion de deux histoires, celle de Ralph Emmanuel François et de Daphnée Charles, a donné naissance à Cocread. Respectivement co-fondateur et co-fondatrice de Co-création de développement (COCREAD), ils ont voulu rendre hommage à leurs mères en formant des fillettes dans le domaine de la technologie.

« Cocread reste une réalisation personnelle et collective. Daphnée doit toute sa vie, toute son éducation à sa mère qui vendait dans les rues et dans les marchés publics. Moi je regarde ma mère aujourd’hui, l’effort qu’elle a fait avec moi, elle a subi tant de choses. Des violences conjugales dont j’ai été témoin àl’âge de quatre ans, elle a travaillé pendant 25 ans dans le domaine du textile. Malgré tout son vécu, elle a su me donner une bonne éducation. Notre reconnaissance envers ces femmes nous a poussés à créer Cocread. Moi,  je veux donner en retour ce que j’ai reçu » a confié le sociologue Ralph François dans une entrevue accordé au journal. 

Créée en 2015, Cocread est une entreprise sociale qui a pour mission de stimuler l’entreprenariat dans les quartiers précaires du pays à travers l’art et la technologie. Parmi ces programmes de développement, on retrouve le projet consacré aux fillettes de 9 à 13 ans, « jeunes filles qui codent à Villa Rosa », a continué Ralph. 

A Villa Rosa, quartier populaire de Canapé-Vert, sept (7) fillettes fabriquent, en autres, des ordinateurs et programment des robots. Une première promotion qui a déjà porté ces fruits puisqu’une des fillettes qui a 9 ans, Valdjeen, a programmé le plus grand robot artificiel éducatif au monde pouvant interagir en créole. 

« Ce programme vise à aider ces filles à renforcer leur estime de soi, leur capacité à questionner la technologie, à adopter une posture beaucoup plus créative que consommatrice et à promouvoir l’équité du genre. A chaque fois que je regarde une fille, je vois en elle, ma mère qui, malgré son amour pour l’éducation, n’a pas pu bénéficier d’un bon enseignement pédagogique parce qu’elle était la seule fille parmi cinq garçons. A chaque fois qu’on parlait d’éducation, elle était la dernière a en bénéficiée » a expliqué celui qui lutte pour l’émancipation de la gente féminine. 

Apres six mois de formation sur la technologie à Villa Rosa, elles auront droit à des programmes de renfoncement dont un qui se fera au mois de juillet. Au cours de cette séance d’apprentissage, Alejandro Rodriguez Pardo Montblanch, qui suit un doctorat en physique à l’Université Cambridge à Londres, leur apprendra le b.a.-ba de l’énergie renouvelable où elles auront a utilisé des objets dont elles se servent dans leur quotidien pour produire de l’énergie. 

On retrouve un peu partout dans le pays des femmes qui font tout pour l’éducation de leurs enfants. Elles sont présentes, sous le soleil brûlant, des marchés publics et des fois à même le trottoir. Elles sont des machann fèy, machann pèpè, machann manje, machann dlo etc. Elles sont aussi parfois dans les magasins et les boutiques. 

Peu importe qui on est, peu importe notre statut social, on est la personne qu’on est grâce aux efforts, aux nuits blanches de nos parents. Ce sont des femmes et des hommes qui méritent tous d’hériter d’un « cocread » pour symboliser le résultat final de leur travail acharné. 

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