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Photo soumise par Guyrlene Justin

Dix-huit (18) bougies pour le REFRAKA

24 février 2001 – 24 février 2019 : Le Rezo Fanm Radyo Kominotè Ayisyen – REFRAKA (Réseau des Femmes des Radios Communautaires Haïtiennes) fête ce dimanche ses dix-huit (18) ans d’existence. Créée par un groupe de femmes issues de diverses radios communautaires du pays, l’institution a pour but de mettre en lumière la réalité des femmes journalistes dans les radios.

Tout à commencer en 2001 lors d’une formation donnée par la féministe Danièle Magloire sur la problématique relationnelle entre les hommes et les femmes dans la radio communautaire. Diverses participantes dont Marie Guyrlene Justin, Directrice exécutive de REFRAKA, ont estimé qu’il serait judicieux de créer une structure pouvant porter l’attention sur les problèmes auxquels font face les femmes dans les radios communautaires. 

Depuis sa création, le REFRAKA compte à son actif trente (30) radios communautaires membres soit un total de deux cent-cinquante (250) femmes. Il offre des formations sur différentes thématiques « A Refraka, nous organisons des formations basées sur les genres journalistiques, les violences faites aux femmes et sur l’équité de genre. » confie Marie Guyrlene Justin lors d’une entrevue accordée au journal. 

Au sein de REFRAKA, les femmes journalistes produisent trois (3) émissions : Refraka Magazine qui est une émission d’actualité de soixante (60) minutes sur le quotidien des femmes du pays et de l’étranger, Egal Ego, quant à elle, est une série de sketchs de sensibilisation et de publicité qui traite la question de l’égalité hommes/femmes et Mèt kò veyekò, un programme éducatif diffusé dans les écoles situées dans les sections communales qui permet aux fillettes et filles de bien connaître leur corps et leur apprend par la même occasion comment elles doivent en prendre soin.  

Suite aux séismes de 2010, le REFRAKA a perdu son local, son matériel et ses archives. Ces pertes ne les ont pas fait mettre les clés sous les verrous puisque peu de temps après, ils ont repris petit-à-petit leurs activités grâce à l’appui de quelques institutions dont la Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL), une entité qui les accompagne depuis le lancement de l’organisation.       

L’institution comptait célébrer en grande pompe son 18e anniversaire. Malheureusement, l’instabilité qui grandit tous les jours dans le pays leur a freiné le pas. « Pour nos 18 ans, on comptait lancer dès le 18 février une série d’activités sur la participation des femmes dans les radios. On envisageait aussi d’organiser des animations culturelles et des débats communautaires. Vu le climat d’insécurité qui règne actuellement dans nos rues, il nous est impossible de demander aux membres issues des 9 départements du pays de rentrer dans la capitale. » confie la directrice de programme. 

« Toutefois, pour marquer la journée, certaines activités sont prévues, tel que l’installation  de banderoles  dan les rues,  la réalisation d’une émission animée par des membres de REFRAKA sera diffusée en tandem  sur sept (7) radios communautaires pour discuter sur la réalité de l’organisation », continue la dame. 

Pour le numéro un (1) de REFRAKA, ces dix-huit (18) ans sont  synonyme de réussite parce qu’avant, les femmes qui fréquentaient les radios communautaires n’étaient là soit pour utiliser leurs belles voix pour enregistrer des spots, soit pour le nettoyage ou pour l’accueil. Désormais, elles sont des directrices de radios et des gestionnaires d’antennes, des techniciennes réalisatrices radios, des chroniqueuses politiques, etc. 

Dans la foulée de ses dix-huit (18) ans, le REFRAKA a remercié les dames des radios communautaires pour leur courage et pour la résistance dont elles ont fait preuve durant toutes ces années en dépit des obstacles, des crises politiques, des phénomènes naturels et des restrictions qu’elles ont rencontré dans l’exercice du métier. Il les invite à continuer la lutte pour une bonne représentation de la femme dans les médias communautaires. 

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