google.com, pub-1819228502680581, DIRECT, f08c47fec0942fa0
Screen Shot 2020 03 28 at 4.00.20 AM
© %author%

Source photo google search

Entre les fourneaux, l’éducation et l’entrepreneuriat

Le machisme a, pendant des siècles, présenté une image de la femme exclusivement derrière les fourneaux, la femme symbole du foyer et rien de plus. Son rôlevéritable a toujours été méconnu, question de faire croire aux générations futures qu’elles avaient une limite et qu’elles devraient surtout rester à leur place.

Les femmes courageuses qui, aux 16e, 17e, 18e siècles et même au début du 19e siècle ont brisé les tabous, foulé aux pieds les convenances établies ont été traitées de rebelles et considérées comme des parias, des personnes à ne pas fréquenter. Elles ne cadraient pas dans cette représentation du genre soumis, obéissant que les machistes s’efforçaient de peindre et de vendre. Ces femmes semblaient vouloir semer les germes fertiles d’une révolution qu’il fallait tuer dans l’œuf, discréditer. 

Ces spasmes individuels ont mené au féminisme, aux luttes des droits fondamentaux de la femme en tant qu’être humain, à la revendication de son droit à l’éducation qui lui était refusée. On lui faisait croire qu’elle n’était bonne que pour prendre soin de la famille. Pendant de longues années, elle luttait pour obtenir son droit de vote, en somme pour ce qu’on appelle l’émancipation de la femme.

La femme a confirmé qu’elle pouvait être multitâche et assumer des responsabilités divergentes, tout en gardant le sourire pour rester charmante, le moral au beau fixe pour ne pas sombrer dans le désespoir et aussi pour demeurer le pilier de son foyer. Combien de fois avons-nous entendu l’expression « fanm poto mitan » ? Pourtant, loin d’être obsolète, elle se renforce à chaque génération. Les femmes sont aujourd’hui mères, elles occupent des postes politiques ou administratifs et sont de plus en plus nombreuses à se lancer dans l’entrepreneuriat. 

On parle de girl boss, femmes indépendantes, boss lady. A l’instar des hommes, elles réussissent dans les chiffres, comme eux, elles fréquentent les universités et en plus s’occupent de leur foyer. De véritables jongleuses dans des sociétés qui, malgré ce chemin parcouru, ont encore en réserve des préjugés sexistes qu’elles distribuent à petites doses, usent encore de la force pour parvenir à des fins bestiales en ne sachant pas faire la différence entre le oui et le non de la femme. 

De véritables jongleuses dans des sociétés où de nos jours elles doivent encore mener des luttes ardues pour le respect de leur dignité de femme, pour la reconnaissance et le respect de leur droit à l’équité de salaire. 

Alors qu’il nous semblait qu’être éduquée, voter, avorter, être chef d’entreprise pourraient tout arranger, nous nous trouvons obligées de palabrer pour le respect de notre corps physique, de notre production intellectuelle. Il nous faut aussi nous battre pour que notre intégration pleine et entière se fasse sur la base du mérite et non sur une présomption charnelle. 

Nous devons combattre ce grand fléau qu’est la violence verbale ou physique dont nous les femmes sommes victimes. Ces petites insultes suggestives qu’on doit encaisser et que le monde semble autoriser nous font très mal. La bataille est, semble-t-il plus grande de nos jours. Unissons nos forces et ayons gain de cause.

ajax loader

Plus de publications

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *