Parler de sexualité en Haïti reste et demeure un sujet tabou. Même pour désigner les parties intimes, dans notre langue vernaculaire, on se torture l’esprit pour savoir ce qui est linguistiquement correct. Dès lors, parler de sexualité est parfois considéré comme grossier, malséant, voire sale. L’hétérosexualité comme pratique sexuellement normale stigmatise bien souvent la femme. Une femme qui vit une sexualité épanouie est considérée comme une « salope ».
Très peu de femmes avoueraient pratiquer la masturbation ou vouloir passer une nuit torride avec un homme.
Du temps de ma grand-mère, la femme était considérée comme un récipient où l’on versait son liquide séminal, un être inanimé. Certains maris se contentaient juste de satisfaire leurs désirs nombrilistes sans se préoccuper de leurs femmes.
Même si ces femmes ne se sont jamais plaintes de la durée des relations sexuelles, cela ne voulait nullement dire qu’elles ne se sentaient pas frustrées et incomprises.
Actuellement, après l’argent et l’incompatibilité de caractères, l’insatisfaction sexuelle est une des causes majeures des divorces et des séparations.
Heureusement, nous assistons à une nouvelle génération de femmes qui revendiquent une sexualité libérée et hors des tabous. Franchement, ne les qualifiez pas de tous les noms, messieurs.
Sincèrement, il faut une meilleure compréhension de la sexualité féminine. Les comportements sexuels des hommes diffèrent de ceux des femmes. Il faut un peu plus de temps à une femme pour atteindre l’acmé (le sommet) de son plaisir, contrairement à un homme.

Avec ce détail pertinent à l’esprit, un couple peut s’entendre. Mieux encore, les hommes peuvent s’entraîner à laisser/faire jouir leurs femmes, leurs amantes ou leurs sex-friends.
« L’ego masculin peut-il encaisser le fait de ne pas savoir faire jouir une femme ? Je ne pense pas ».
Vanessa, 21 ans
(Propos recueillis sur Vice)
Mesdames, réclamez votre droit de jouir
Trop souvent, des femmes ont feint de jouir juste pour le plaisir d’un éjaculateur précoce.
Je ne saurais expliquer cette magie qui se passe dans le corps féminin au moment de la jouissance.
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