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Femmes discriminées, métiers discriminés ; une discussion qui révèle la réalité masquée que vit des femmes fortes

Dans le cadre de son festival virtuel baptisé Pèlerinaj, Nègès Mawon a retransmis ce 21 septembre une causerie autour du thème : Femmes discriminées, métiers discriminés. Les membres de ce panel sont des femmes qui évoluent dans des secteurs difficiles, qui exercent des métiers qui sont très souvent discriminés. Les intervenantes sont Anne-Rose Dessimus (ouvrière) et Micheline Renozier (Madan Sara).

Dans la première partie de la causerie, Pascale Solages et Joeanne Joseph, les deux animatrices, ont présentées Anne-Rose Dessimus et Micheline Renozier. Anne-Rose travaille au Parc Sonapi particulièrement dans le secteur du textile depuis 2005. Elle et ses collègues confectionnent des maillots pour enfants et adultes, des shorts pour hommes et des pantalons avec des commandes qui s’élèvent à près de six mille (6000) pièces par jour. Tous les matins, elle doit laisser sa maison à 6h du matin, entamer sa tâche à 7h pour terminer à 4h de l’après-midi. Quand elle avait commencé à exercer dans ce milieu, le salaire était de deux-cent (200) gourdes. Quand une personne a un retard ou une absence, on la pénalise en faisant un prélèvement sur les deux-cent (200) gourdes, montant préétablis par l’Etat en tant que salaire minimum. De par son ancienneté, elle s’est engagée à faire partie d’un syndicat dans le but de faire entendre les revendications et défendre les droits de toutes les personnes œuvrant dans ce secteur.

Micheline, elle, est une Madan Sara qui vend ses produits alimentaires à la Croix-des-Bossales. Elle vend des pommes de terre, des carottes, des choux et tant d’autres produits. Les travailleuses comme elle, n’ont pas un emplacement ni une heure fixe. Elles s’aventurent dans les marchés, sur le dos de bus et n’ont pas d’heure. Elle achète des marchandises dans la capitale pour les vendre en province et vice-versa. Dans ce milieu, le quotidien des femmes n’est pas toujours facile. Micheline a fait savoir qu’elle perd de l’argent en subissant le poids des mauvaises journées notamment quand l’insécurité bat son plein. Quand c’est le cas, les produits périssables qu’elle transporte finissent à la poubelle car les gens restent chez eux parce qu’il est impossible de se rendre au marché. Le mode de vie de Micheline, ses journées interminables hors de sa maison, affectent sa vie de mère car ça lui arrive de passer environ une semaine sans voir ses enfants. Pour essayer de mieux accepter sa situation, elle se dit que ce qu’elle fait, elle le fait pour eux.

Les femmes comme Anne-Rose Dessimus et Micheline Renozier ne sont pas juste des femmes qui exercent dans des secteurs difficiles en tout point. Elles subissent et sont obligées de vivre avec le poids de l’insécurité, de discriminations, de menaces et voire même de violences. La réalité de leur condition de vie est masquée par leur nécessité de survie, une survie qu’elles doivent à tout prix conserver pour le bien de leurs familles et pour elles-mêmes.

Pour regarder l’intégralité de la causerie, nous vous invitons à cliquer ici : https://www.facebook.com/NegesMawon/videos/670637560325600/

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