Le chanteur compositeur Jean Jean Roosevelt vient de rendre public ce 5 juin une nouvelle chanson. Postée sur son compte facebook, la musique est illustrée par un âne (bourik). A travers ce morceau titré « Fè mare bourik la », l’artiste dénonce de manière forte les agressions et les viols sur les femmes.
Près d’une semaine après la marche contre les agressions sexuelles organisée dans les rues de Port-au-Prince, c’est au tour de Jean Jean Roosevelt de marquer le coup. L’artiste a lui aussi décider de dire non aux viols et agressions sexuelles par le biais de « Fè mare bourik la ».
Dès les vingt premières secondes de l’enregistrement, assez rythmée d’ailleurs, qui dure trois minutes trente-trois secondes (3:33), Jean Jean Roosevelt dénonce un homme, qu’il qualifie de « Lijanboje », qui aurait touché plusieurs femmes.
Après avoir souligné le manque de pudeur dont a fait preuve l’agresseur, l’interprète de Donner le monde aux femmes invite les victimes à sécher leurs larmes et à dénoncer leurs agresseurs.
« Ti Mamoune kòw se pou ou, pa okipe moun tande. Plede mete kolan’w, mete bout pantalon’w. Si’w pa di manyen’w, yo pa gen dwa ; siw pa di touche’w, yo pa gen dwa. Ou pabout vyann sou tab mache anba. Sa pa gade yo si’w gen yonbèl bout anba, Ou met kale dada’w, de bò dada’w se pa’w ».
Tel sont les paroles de la deuxième strophe de « Fè mare bourik la ». Des mots bien agencés et bien structurés pour dire aux victimes de ne pas se culpabiliser, qu’elles ne sont pas du tout responsables de ce qui leur est arrivé.
Viol, agression sexuelle : sujet encore et toujours d’actualité
Ici en Haïti, les femmes ont toujours été victimes de viols ou d’agressions sexuelles. Certaines d’entre elles ont eu la chance de s’en échapper ; d’autres pas. Les récents évènements, phénomène d’agression sexuelle sur les jeunes femmes qui sortent des universités, ont secoué la population et les a même poussé à (re)dire non, encore plus fort que d’habitude.
Rappelons que les jeunes femmes qui ont été violées sont des étudiantes de l’Université Quisqueya et de l’Université de Port-au-Prince et que l’acte a été perpétré à proximité des institutions.
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