Les professionnelles du sexe vivant dans le quartier Nord de Bruxelles ont grevé ce mercredi 6 juin après la découverte, dans la nuit du lundi à mardi, du corps sans vie d’une de leurs collègues dans la rue de Linée à Schaerbeek. Pour certaines d’entre elles, cette grève représente un acte de solidarité envers la victime.
Après l’annonce de la mort de la jeune femme, ces femmes ont décidé d’éteindre les néons rouges et de cesser de travailler. Selon les informations recueillies après le drame, la victime, âgée d’une vingtaine d’années et originaire du Nigéria, a reçu une dizaine coups de couteau. L’enquête, toujours en cours, fait allusion à un éventuel client mécontent. Selon l’Union des travailleuses et travailleurs du sexe organisés pour l’indépendance (UTSOPI), un tel mouvement de soulèvement est rarissime dans l’univers de la prostitution.
Notons que cet assassinat n’est pas le premier orchestré dans ce milieu et dans cette ville. Le 28 mai dernier, un homme de 24 ans a été arrêté pour le meurtre d’une prostituée de 21 ans à Etterbeek. N’étant pas satisfait des services fournis par la jeune femme, il l’aurait tué de plusieurs coup de couteau. Le présumé assassin a reconnu son implication dans les faits.
Etant une cent cinquantaine dans le quartier Nord de Bruxelles, les travailleuses de sexes dénoncent les conditions épouvantables dans lesquelles elles travaillent et considèrent qu’elles ne sont pas réellement protégées par les autorités.
Comme on le dit assez souvent, il n’y a pas de sot métier.
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