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Emeline Michel - Crédit photo : Hugue Robert Marsan

La Diva Emeline Michel, dans un coeur à coeur avec Dofen News sur son dernier clip « CHANJMAN »

Celle qui a fait danser des générations en A-KI-KO, n’a au cours de ses trente (30) ans de carrière jamais manqué de charmer le public, en gardant son originalité et en prouvant à chaque fois que son immense talent provient d’une source intarissable.

Native des Gonaïves, la diva Emeline Michel a conquis le monde voilà déjà 3 décennies et à chaque nouveau clip, nouveau single ou nouvel album elle ajoute des perles à sa couronne. CHANJMAN, le dernier clip en date n’est pas passé inaperçu. Son côté existenciel a augmenté son succès. Ce clip cadre avec les réalités mondiales du moment, un clip d’après moi qui aurait dû être en plusieurs langues pour permettre au monde de reprendre en choeur le refrain et de trouver la force pour partir de l’avant. DOFEN NEWS a pu s’entretenir avec la diva sur ses impressions et autres.

Dofen News: Qu’est-ce qui vous a inspiré cette chanson?

Emeline Michel: Je me suis retrouvée à la croisée des chemins, faisant face à des prises de décisions majeures. J’ai réalisé à quel point le doute, la peur de l’inconnu, peuvent être paralysant! Ca m’a libéré de me dire que si je me trompais, j’aurais au moins essayé! Que cela aussi fait partie du cheminement. « Tout va bien, demain men Mwen »

D.N: Elle a été écrite il y a un an et pourtant elle ressemble à un crédo que le monde devrait adopter en ces temps difficiles que nous vivons actuellement. Pensez-vous que ce soit une coïncidence ou une sorte de prémonition?

E.M: Mon horloge intérieure m’a souvent amené à un alignement, une synchronicité. Peut-on définir cet état des choses comme étant de la prémonition ? Toutefois, je suis reconnaissante que cette chanson puisse apporter un brin de réconfort, en ces temps d’incertitudes.

 D.N: « Aroma of my land », qu’est-ce que ce titre signifie spécifiquement pour vous?

E.M: L’odeur de ma terre est le titre de cette biopic sur laquelle je travaille depuis quelques temps déjà. Un voyage musical de trente ans qui se racontera à l’aide d’images : d’arrières scènes, de studios d’enregistrement, de conversations, de reflexions personnelles. Touchant des sujets comme , l’enfance , la famille, l’amour, la politique, la religion. Et tout ce bel heritage de mon pays que je porte avec moi sur scène partout où je passe.

D.N: Cet album à venir sera de style gospel. Voulez-vous revenir à la spiritualité? Pourquoi donc? 

E.M: Revenir? rires, Non. Mon parcours musical a toujours été encré dans la spiritualité.
Pè letènèl, Banm la jwa , Shane, in Cha allah , Mesi la vi… Pour ne citer que ces morceaux qui sont des témoignages même de cette présence spirituelle, qui est pour moi est la source directionnelle, inspirationelle de toute ma carrière. Je ne me suis jamais détournée de cette fondation. Mais c’est certainement  la première fois que le concept de l’album est entièrement gospel. Un projet sur lequel je travaille depuis déjà trois ans.

D.N: Pensiez-vous à Haïti en écrivant CHANJMAN? 

E.M: Haiti est toujours très présent dans mes réflexions, dans mes écrits.
Mais très honnêtement ce texte est adressé au monde entier.
Quand on regarde autour, le malaise est planétaire, l’inconfort et la vitesse à laquelle tout change invite à une reflexion universelle.

D.N: Quelles sont les attentes pour cette nouvelle chanson? Le prochain album? Pensez-vous avoir des aspects dans votre carrière que vous n’avez pas encore exploré après toutes ces années de succès? Comment arrivez-vous à satisfaire cette génération et celle dont vous êtes issue?

E.M: Chanjman, donne le coup d’envoi à ce projet qui me tient tant à coeur. 
Les chansons ont une âme et font leur chemin. J’essaie de ne pas avoir d’attente. Je n’ai pas précisément une formule. J’essaie d’être toujours à l’écoute pour recevoir, et je m’enlève la  pression de m’adresser à une époque ou une génération en particulier. J’essaie de parler à l’humain. Puisque nos défis , nos combats, nos aspirations après des générations, restent les mêmes.

D.N: Après ce 11ème album, peut-on en attendre plus de vous?  Quelles sont vos perspectives? Envisagez-vous de nouveaux défis? 

E.M: Défis , non… 
J’explore, me réinvente, retrace des passions laissées dans mes tiroirs, à l’écoute de la route… Une ligne de vêtements? Écrire, faire une autre école me permettant de passer des heures à fouiner dans une bibliothèque, à humer les senteurs de girofle des pages d’un vieux livre…. rires
Pour l’instant je vis au présent!

D.N: La vidéo a été tournée dans différentes régions, Santiago, Chili, Sao Polo, Brésil. Quel message envoyez-vous au monde? Prêcheriez-vous l’union entre les nations et l’union entre les différentes classes sociales?

E.M: Je me dois de remercier Vox Sambou et Claudia Norman pour m’avoir aidé et pour avoir facilité les tournages au Chili et au Brésil. Odner Vatelier a été imbattable durant des nuits blanches consécutives pour finaliser le montage. Grâce à leur confiance en mes folies, ce clip existe aujourd’hui!
Le message se résume de cette manière : On est TOUS / TOUTES dans le même bateau. Cette pandémie est la révélation même qu’on ne peut pas aller bien loin sans l’autre. La planète est interconnectée. Le sort de l’un est aussi le sort de l’autre. Implémenter les messages qui nous rassemblent s’inscrit plus que jamais dans cette urgence. Et si une chanson peut servir à le faire : konte’m Ladan!

DN: Merci de nous accorder cette interview.

E.M: C’est à moi de vous remercier pour cette opportunité de partage.

Alors si vous n’avez pas encore écouté CHANJMAN, vous attendez quoi pour vous y mettre ?

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