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Crédit photo: Dofen News

Plusieurs organisations féministes lancent une marche à l’occasion du 3 avril

Plusieurs femmes membres d’organisations féministes de la capitale ont tenu ce 31 mars dans les locaux de la SOFA à Bois-Verna une conférence de presse pour annoncer l’organisation d’une marche revendicative le 3 avril prochain, la journée nationale des droits des femmes haïtiennes.

Quatre (4) représentantes d’organisations féministes en Haïti étaient présentes dans les locaux de Solidarité Fanm Ayisyèn (SOFA) pour parler de la marche prévue pour ce week-end. C’est Tamas Jean Pierre de l’organisation féministe Dantò qui a ouvert la rencontre.
Dans son intervention, la jeune femme a parlé de l’historique du 3 avril. Elle rappelle en effet qu’en 1986 à cette date que plusieurs femmes avaient dû se battre pour leurs moments de liberté. Elles entendaient conquérir l’espace public pour donner leur avis sur ce qui se faisait dans le pays et prendre la parole pour revendiquer leurs droits. Pour elle, cette journée, au fil des ans, se révèle le signe évident de la souveraineté des femmes.

De son côté, Sabine Lamour, coordonnatrice générale de la SOFA, a parlé de la situation sociopolitique actuelle et de certaines décisions prises par le gouvernement en place comme le référendum constitutionnel et des propositions liées à la parité qui ne seront en rien bénéfiques aux femmes. Pour elle, la parité qui est une promesse politique inscrite dans la constitution de 1987 ne peut être respectée sous la gouvernance de Jovenel Moïse.

« Ce n’est pas qu’on rejette la question de la parité en tant qu’idée, on la rejette parce qu’elle est abordée par le gouvernement en place. Pour nous, cette proposition n’est qu’une stratégie de pacification au même titre que les viols et les massacres perpétrés dans les quartiers populaires », a déclaré Sabine Lamour. « Pour nous, cette stratégie reflète le type de féminisme que prône le BINUH et le Core Group où l’on ne reconnait pas l’autonomie et l’indépendance des femmes », continue Sabine Lamour qui a martelé que les femmes ont déjà marqué l’histoire en se battant pour leurs droits et leurs revendications.

La coordonatrice adjointe de Nègès Mawon Gaëlle Bien-Aimé était, elle aussi, présente à la table de conférence.

« Fanm yo ap mache 3 avril pou lavi. Nap mache 3 avril pou reklame respè konstitisyon 1987 la ki tabli règ jwèt demokrasi nan peyi a. Nap mache 3 avril pou nou di non ak diktatè ki mare sosis yo ak gang pou pran fanm an otag, vyole yo epi anpeche pèp ayisyen an viv nan diyite. Nap mache 3 avril pou Haiti kapab rejwenn dwa granmoun li kom pèp. », a scandé Gaëlle.

La dernière intervenante, Manoucheka Jules, coordonnatrice de l’organisation Fanm Vanyan a invité les femmes qui sont victimes de l’insécurité et la société en général à prendre part à la journée de marche le 3 avril prochain qui débutera aux environs de 10ham au carrefour de l’aéroport communément appelé « Kafou Rezistans ». Elle a remercié les organisations féministes dans les villes de province dont les membres de Fanm Deside de la ville de Jacmel qui auront elle aussi à marcher dans leur commune.

Rappelons que la marche qui sera organisée sous le thème « 3 avril 1986 : Fanm yo mande pou kat la rebat ; 3 avril 2021 : Fanm yo kanpe pou defann dwa lavi ak respè Konstitisyon 1987 la », sera l’occasion pour les femmes, féministes ou pas, de dire non à l’insécurité, à la vie chère et au kidnapping.

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