Priscille Deborah, première femme bionique en France

Après avoir fait une tentative de suicide, Priscille Deborah a été amputée de ses deux jambes et d’un de ses bras. Aujourd’hui, elle est artiste peintre et est considérée comme la première femme française bionique.

Bionique est la contraction de « biologie et technique » ou « biologie et électronique ». De par cette discipline, des chercheurs conçoivent entre autres des prothèses qui peuvent être contrôlées par la pensée. Priscille Deborah en bénéficie.

En 2006, Priscille, mariée et mère d’une fillette, n’étant pas heureuse dans son foyer et dépressive a décidé de se jeter sous les roues d’un métro parisien. A la suite de cette tentative de suicide, elle est sortie amputée de ses deux jambes et de son bras droit. Aujourd’hui, plus de dix après, elle peut à nouveau utiliser son bras grâce à une prothèse bionique.

« Je suis la première Française à bénéficier de cette prothèse de bras que je commande par la pensée (…). Ça a été une longue rééducation de deux ans pour apprendre à maîtriser ce système avec, au préalable, une opération chirurgicale où ils ont retrouvé le schéma moteur initial qui permettait, après, de mettre une prothèse », explique Priscille Deborah dans une entrevue accordée à Francetvinfo.

La jeune femme qui s’est adonnée à la peinture après son accident, dit s’amuser de son surnom de femme bionique.

« Je trouve que ça donne une autre image de la personne handicapée. Avec le handicap, on est un peu associés à quelque chose de négatif, on a beaucoup de compassion pour nous (…). Tout d’un coup, avec ce bras, c’est comme si je récupérais des super-pouvoirs. Au lieu d’avoir des choses en moins, j’ai des choses en plus », assure Priscille Deborah, qui, après son accident, a changé de compagnon, a déménagé et a mis au monde une seconde fille.

Pour marquer son histoire atypique dans la pierre, elle a coécrit « Une vie à inventer », un ouvrage qui retrace son vécu et son parcours afin d’accepter son handicap, sa nouvelle vie.