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Source photo : page facebook RNDDH

Retour sur l’enquête réalisée par le RNDDH concernant le dossier de viols sur mineurs à l’Académie Camp Nou

Après la publication d’un article dans le journal anglais “The Guardian“ le 20 avril dernier qui accuse le président de la Fédération Haïtienne de Football (FHF) Yves Jean Bart de viols sur mineurs, d’avortements à l’Académie Camp Nou de Croix-des-Bouquets, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a ouvert une enquête du 6 au 20 mai 2020. Après l’avoir rendue publique, l’institution fait exigence aux instances concernées d’ouvrir une enquête judiciaire sérieuse.  

Lors de cette investigation, le RNDDH a entendu vingt-six (26) personnes dont le président de la FHF ; Monique André, membre du Comité exécutif de la FHF ; des journalistes sportifs ; quatre (4) jeunes filles en formation à l’Académie Camp Nou et une (1) ancienne joueuse de football. Il est important de mentionner que parmi les personnes entendues, sept (7) d’entre elles ont voulu garder l’anonymat.
 
La première personne a être interrogé est le président de la FHF. Ce dernier n’a pas hésité à clamer son innocence et avoue ne pas être étonné des dérives(accusations) qui lui sont reprochées car un mois avant la publication de l’article, il avait reçu un questionnaire du journal et il s’est rendu compte que ses réponses n’ont pas été prises en compte. Toutefois, l’accusé confesse qu’il s’était rendu en République dominicaine en 2000 ou il avait rencontré une ancienne joueuse d’Anacaona Football Club avec laquelle il a eu une fille. Selon le rapport de l’enquête, ce n’est que cette joueuse qui a été citée comme personne ayant eu une relation avec Yves Jean Bart.
 
Monique André, pour sa part, a affirmé n’avoir pas grand-chose à dire concernant les accusations portées contre le président de la Fédération, vu qu’elle n’a jamais entendu parler de comportements déplacés de ce dernier vis-à-vis des jeunes filles du centre. Toujours selon le rapport, Webens Prinsime, entraîneur, professeur d’espagnol et responsable de confinement à l’Académie Camp Nou depuis la propagation de la Covid-19 sur le territoire, a déclaré ne pas vouloir se positionner par rapport aux accusations faites à l’encontre du président Yves Jean Bart. Néanmoins, de son point de vue, ces accusations risquent d’avoir des impacts sur les jeunes actuellement en formation au centre.
 
Comme mentionné tantôt, le RNDDH a également interrogé des jeunes filles en formation à l’Académie Camp Nou. Ces dernières âgées entre seize (16) ans et vingt-deux (22) ans ont affirmé que, depuis leur admission au centre, elles n’ont jamais été victimes d’agressions sexuelles et rejettent donc toutes les accusations. L’une d’entre elles, a confié qu’il s’agit de manipulations politiques vu que le mandat du président a encore été renouvelé à la tête de la Fédération. Pour elles, le président Yves Jean Bart communément appelé Dadou Jean Bart est comme un père.  
 
Quant aux journalistes sportifs, au moins un des quatre a réaffirmé le côté protecteur et paternel de Dadou Jean Bart. Les autres eux ont avoué ne pas être surpris vu les innombrables rumeurs qui ont toujours circulées notamment sur les comportements des dirigeants de l’Académie Camp Nou. Ils estiment que Dadou a toujours réussi à chaque fois à mettre les victimes sous son emprise. Pour eux, plusieurs personnalités du pays qui évoluent dans le domaine du ballon sont au courant des pratiques de marchandage sexuel contre avantages entre les dirigeants de clubs et les jeunes mais elles ont toujours été garder secrètes car elles concernent des personnes haut placées, bien gradées.

Les journalistes sportifs ont aussi affirmé que la Fédération Internationale de Football Amateur (FIFA) avait été informée du dossier bien avant la parution de l’article dans le journal anglais The Guardian. Il semblerait même qu’un (1) des délégués qui avaient été touchés par le dossier s’est empressé d’appeler Yves Jean Bart pour lui assurer son soutien indéfectible, au cas où les choses venaient à se détériorer. Les journalistes ont confié que le président de la Fédération peut facilement manipuler l’opinion publique. Pour appuyer leur dire, ils ont confié que lors de la conférence de presse donné par l’accusé de viols le 6 mai dernier l’Hôtel le Plaza, ce ne sont que les journalistes qui sont de son côté qui ont pu y participer. Face à l’ampleur du dossier, les journalistes sportifs sont persuadés que les joueuses ne sont pas en mesure de témoigner tant qu’elles sont sous le contrôle d’une FHF dirigée par leur bourreau et ses acolytes.
 
A l’issue de cette enquête, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) exige aux autorités concernées particulièrement à la Brigade de protection des mineurs-es (BPM) de mener une investigation plus approfondie afin de d’identifier les victimes ainsi que les complices ou toutes autres personnes impliquées dans ces cas de violences sexuelles et de transférer les résultats de l’enquête aux autorités judiciaires pour que toute la lumière soit faite autour de ce dossier.  
 
Rappeler que quelques jours après la publication de cette enquête soit le 25 mai, la FIFA a pris la décision d’interdire à Yves Jean Bart, président de la Fédération Haïtienne de football (FHF) d’exercer toute activité liée au football au niveau national et international pour une période de quatre-vingt-dix (90) jours.

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