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Yon pakèt fanm mete men pou moun Matisan

Des organisations de femmes comme la Chambre de Commerce des Femmes Entrepreneures d’Haïti (CCFEH), la structure Fanm Eklere, Mouvman Janm Vizyonè Dayiti (MOFAVIDA), la Fédération des Organisations de Femmes pour l’Egalité des Droits Humains (FEDOFEDH) ainsi que des jeunes femmes se sont mises ensemble pour apporter leurs soutiens aux femmes et enfants qui se sont réfugiés sur la place de Fontamara en raison des affrontements entre les gangs armés de Grand-Ravine et de Ti Bwa.

Ces femmes et enfants qui ont pris refuge sur la place de Fontamara et dans les zones avoisinantes se couchent sur des bouts de carton ou morceaux de tissus car en fuyant leurs maisons, elles n’ont pas eu le temps d’emporter quoi que ce soit. Pour leur venir en aide, plusieurs organisations et jeunes ont décidé de lancer un appel aux dons sur les réseaux sociaux peu de temps après la guerre des gangs. Cet appel a permis de récupérer des habits et souliers pour enfants et adultes, des kits alimentaires et sanitaires. La distribution se fera ce 9 juin au Centre Sportif de Carrefour.

« Ce qui a interpellé Fanm Eklere à y prendre part, c’est la situation catastrophique du pays. Elle devrait interpeller n’importe quel patriote. Aucun être humain ne devait vivre comme un réfugié dans son propre pays. C’est aussi le devoir d’agir, de ne pas attendre les autorités car nous sommes l’état », répond Cottecheese Pierre quant à la raison qui a poussé sa structure à prendre part à la collecte.

De son côté, la Directrice exécutive de la CCFEH, Medgine Orvil, a fait savoir que la chambre ainsi que les autres partenaires se sont constitués comme une épaule pour toutes ces femmes et ce, avec le peu de ressources qu’elles peuvent mobiliser car selon elle, les femmes de la CCFEH, avant d’être des entrepreneures sont des mères, des sœurs, des cousines, des tantes. « Nous avons voulu mobiliser ses organisations car nous sommes convaincues que « Yon sel dwet pa manje kalalou », ajoute t-elle.

La Coordonnatrice du MOFAVIDA, Lucinda Cassagnol, qui a été témoin des détresses de ces femmes alors qu’elle tentait de se rendre à Martissant assure que son organisation a pour habitude de supporter les personnes affligées et en détresses peu importe les circonstances.

« En début du week-end écoulé, j’avais commencé à distribuer de l’eau potable et des masques à ces personnes mais ce que j’avais apporté n’était pas suffisant d’où ma participation à la clinique mobile », nous confie Lucinda.

Pour Laïka Mezil, jeune femme qui a elle aussi décidé de mettre la main à la pâte pour aider ces femmes, sa motivation découle de la douleur que peut ressentir ces personnes qui ont perdu leurs maisons.

« Nous vivons toutes en Haïti et je crois que l’insécurité actuelle concerne chacun de nous. Il m’est donc difficile de regarder des familles entières perdre tout sans rien faire », nous confie la jeune femme. « Certes, nous ne sommes pas en mesure de leur rendre leurs maisons ou leurs proches décédés, cependant l’on peut les aider à pourvoir à leurs besoins urgents en attendant les décisions étatiques. Pour cela, la clinique mobile est le premier pas compte tenu de la deuxième vague assez violente de la crise sanitaire actuelle », continue t-elle.

Ces organisations de femmes et autres particuliers espèrent prolonger la collecte de dons ainsi que la clinique mobile car beaucoup sont ces femmes et enfants qui depuis le début de la guerre des gangs n’ont nulle part où aller. Comme souvent dans ces genres de conflits, elles en sont les principales victimes.

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