Ce jeudi 29 novembre, dans le cadre des seize (16) jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, l’Observatoire de la Jeunesse Haïtienne (OJH) a organisé une conférence-débat à l’hôtel Royal Oasis où près de deux cents personnes, majoritairement des écolières se sont réunies pour écouter la Sénatrice Dieudonne Luma Étienne et Monique Clesca, ancienne représentante de l’UNFPA au Niger.
La Sénatrice Dieudonne Luma Étienne a présenté sa proposition de loi sur les violences faites aux femmes. Cette dite proposition de loi soumise au parlement le 3 Avril 2018 compte trente-six (36) articles regroupés en six (6) chapitres, d’un préambule contenant vingt-trois (23) visas, sept (7) considérants et une disposition finale.
Pour la Sénatrice, cette proposition de loi est un moyen de défendre les droits de la femme haïtienne tout en assurant la participation active de cette dernière dans la société. “Nous ne voulons pas que les hommes travaillent pour nous, mais nous voulons plutôt travailler avec eux” a-t-elle laissé entendre.
C’est sur cette même lignée que Madame Monique Clesca est intervenue sur le thème: La grossesse précoce, une violence méconnue. Au long de sa présentation, madame Clesca a donné la définition de la grossesse précoce comme une grossesse qui survient chez la jeune fille avant l’âge de dix-huit (18) ans dans des circonstances diverses comme le viol, l’influence de l’alcool ou d’un proche. Selon elle la problématique de la grossesse précoce en Haïti est liée à de nombreux facteurs comme la pauvreté, le manque d’éducation, la curiosité et l’irresponsabilité de l’État et de certains parents.
Madame Clesca, encourage toutes les filles qui se retrouvent avec un enfant avant leur majorité de reprendre le chemin de l’école et encourage également les parents à faire preuve de solidarité en assistant leurs enfants. “Moins une fille est éduquée, plus elle sera malheureuse et moins elle se défendra” a-t-elle déclaré.
L’observatoire de la jeunesse haïtienne(OJH), créé en 2015 a pour objectif de défendre les intérêts des jeunes en incitant les décideurs politiques à implémenter des politiques publiques en faveur de cette catégorie sociale représentant plus de 65 % de la population.
Pour atteindre ses objectifs, l’OJH utilise les moyens suivants : observation, enquête, consultation, plaidoyer.
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