L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et la Fondation connaissance et liberté (FOKAL) ont organisé, du 16 au 18 avril 2018, à l’hôtel Le Plaza, une table ronde sur l’autorégulation des médias en ligne en Haïti. Au cours de cet évènement, la directrice de « Article 19 Afrique de l’Ouest », une ONG sénégalaise, a plaidé en faveur de beaucoup plus d’encouragements pour les femmes journalistes.
L’article 21 du « code de déontologie des médias et des journalistes » en Haïti stipule que les médias et les journalistes doivent encourager la participation des femmes dans le milieu journalistique, y compris à des postes de responsabilité. Cependant, ce n’est pas toujours ce qu’on observe dans la réalité. Les médias doivent encourager amplement les femmes qui choisissent de faire carrière dans le journalisme et inciter d’autres à s’intéresser à la profession.
La directrice de « Article 19 Afrique de l’Ouest », une ONG sénégalaise, n’y va pas par quatre chemins. « Au-delà de la régulation statutaire, il faut que les organes de presse encouragent les femmes journalistes. De manière symbolique, on dit toujours que les femmes ont d’autres responsabilités. Il faut un cadre pour que l’égalité dont tout le monde parle puisse se réaliser, les institutions qui font des efforts pour promouvoir des femmes, qui respectent l’égalité du genre dans le traitement de l’information doivent aussi être encouragés », a déclaré Fatou Jagne Senghor au cours de la table ronde organisée du 16 au 18 avril 2018 sur l’autorégulation des médias en ligne en Haïti.
Cette table ronde organisée par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et la Fondation connaissances et liberté (FOKAL) a eu pour objectif d’approfondir la réflexion sur les conditions d’un développement sain des médias numériques dans le pays.
Plusieurs panels et ateliers ont marqué ces trois jours de table ronde. Un premier panel, sur l’éthique et la responsabilité des médias et des journalistes à l’ère du numérique et les mécanismes d’autorégulation, a été animé par Gotson Pierre de AlterPresse et par Néji Bghouri, président du Syndicat national des journalistes Tunisiens.
Le second, sur les garanties normatives de la liberté de la presse dans le contexte numérique, a été animé par Schiller Jean Baptiste, directeur général du chef de cabinet du conseil national des télécommunications en Haïti (CONATEL), un juriste dudit conseil et de Fatou Jagne Senghor, journaliste sénégalaise, directrice de « Article 19, Afrique de L’Ouest ».
Des ateliers de discussion ont été organisés autour des thèmes débattus où les professionnels et les journalistes ont proposé des recommandations pour pouvoir mieux autoréguler les médias en ligne. Ils ont notamment proposé la mise en place d’un conseil de déontologie national qui aura pour tâche de gérer les affaires relatives au fonctionnement et à l’exercice du métier de journaliste.
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