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Aude-Marie Wendelle Théodore, l’initiatrice du Next Carribean Boss Ladies

Réalisé dans le cadre du mois de la femme et de la quinzaine de la francophonie, le Next Carribean Boss Ladies a reuni le samedi 26 mars plusieurs femmes provenant de la région caribéenne qui « sont en train de révolutionner l’entreprenariat traditionnel en Europe ». Un networking qui a été mené d’une main de maître par la communicatrice Wendelle Théodore. Une interview avec l’entrepreneure pour revenir sur l’activité.

Dofen News : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs, lectrices ?

Aude Marie Wendelle Théodore : J’ai toujours du mal à me présenter aux gens, parce que je ne sais jamais vraiment quel aspect de moi-même est pertinent pour mon interlocuteur. Mais en quelques mots, je dirais que je m’appelle Wendelle. Haïtienne, born and raised.

Je travaille dans la communication, mais je suis entrepreneure à mes heures perdues. J’ai créé « Aude Théodore », en 2018, une marque de t-shirt inclusive afin de mettre en avant l’histoire d’Haïti et de la Caraïbe. Je suis aussi la créatrice de la plateforme média « Hello Crépuscule », destinée à pratiquement faire ressortir le bon de ce monde. Aussi utopique que ce projet puisse paraitre.

Dans mon quotidien, j’accompagne les entrepreneurs et petites moyennes entreprises (PME) dans la gestion de leur communication. Notamment leur présence digitale. Je crois beaucoup dans la communauté, la spiritualité et le fait de grandir ensemble. Alors on retrouve ces valeurs dans à peu près tout ce que j’entreprends. Si vous êtes quelqu’un de juste, de travailleur, mais que vous trouvez du temps pour vous-même, vous et moi devrions nous entendre.

D.N : Qu’est-ce qui vous a poussée à initier une telle activité ? Etait-ce la première édition ?

W.T : Je pense que la première édition du « Next Caribbean Boss Ladies » est l’achèvement de tout ce que j’ai entrepris jusqu’à présent. J’ai toujours voulu donner la parole à ceux qui ne l’avaient pas. Et ici, j’ai la possibilité de créer une plateforme regroupant toutes mes valeurs : l’entraide, l’entreprenariat, l’innovation, la grandeur noire. Et pour couronner le tout, je permets à des jeunes de créer un réseau de manière organique, ce que moi-même je n’ai pas eu. Cette initiative était donc pour moi inévitable. Si je ne l’avais pas fait maintenant, je l’aurais sans doute fait plus tard  et même sous une autre forme. Qui sait ? Une chose est sure, c’est que j’avais cette envie et j’ai juste eu finalement le courage de me lancer.

D.N : Comment s’est déroulé l’événement ? Où et quand ?

W.T : Très bien. Pour une première, cet evènement a été au-delà de mes espérances. Le public a répondu à l’appel. Plus de 70 personnes se sont présentées alors qu’à la base j’en attendais que 40. Les intervenantes ont été toutes inspirantes. Elles ont pris la parole et n’ont pas eu peur de partager leur expérience avec beaucoup de vulnérabilité :

-Pharrah Scutt pour le cabinet d’expertise-comptable OFINTEC
-Kenia-lie Jean pour l’entreprise d’accompagnement financier Money Convos
-Elora pour le média pan-caribéen USC
-Cottecheese Pierre pour la marque de vêtements afro-haïtien Rootsa
-Angie (Rebel Shape) Coach fitness
-MacDieunette Brutus pour la marque de lunettes Clegg Official

Chaque personne présente, aussi bien le public que les organisateurs, a eu l’impression d’avoir appris et même gagné quelque chose.
Je remercie l’Ambassade d’Haïti en France de m’avoir accompagnée dans la réalisation de ce projet. En effet, l’Ambassadeur SEM Josué Pierre Dahomey a été d’une grande aide. Il a cru en ma capacité à bien mener à terme ce projet et à faire rayonner Haïti en France.  C’est avec beaucoup d’élégance qu’il m’a permis d’organiser cet évènement au local de l’Ambassade le samedi 26 mars 2022. Evènement qui s’inscrit dans les célébrations du mois de la femme et de la quinzaine de la Francophonie.

D.N : Peut-on s’attendre à une prochaine édition ?

W.T : Absolument. Et tant que les circonstances le permettront. Avec cette première édition, j’ai eu la confirmation que les jeunes et surtout nous jeunes femmes d’origine caribéenne sommes souvent laissées-pour-compte. Donc pour une fois qu’on est mise à l’honneur, j’ai vraiment envie de tout faire pour qu’on le reste.

D.N : Êtes-vous satisfaite ?

W.T : Sincèrement oui. C’est mon premier évènement et j’étais anxieuse. Mais je dois avouer que je suis vraiment satisfaite et de la réalisation de ce projet et de l’accueil du public.

D.N : C’est comment le feed-back jusqu’à présent?

W.T : Pour le moment c’est plutôt positif. Mis à part le fait que plus de personnes auraient voulu pouvoir y participer, le retour par rapport à l’évènement est de manière générale très encourageant.

D.N : Que peut-on espérer pour la suite ?

W.T : ? Je dirai : pas mal de choses. En ce moment je suis en train de réfléchir à la meilleure façon d’accompagner les jeunes entrepreneurs haïtiens évoluant en France. J’organiserai surement bientôt une autre édition afin de leur donner de la visibilité. Mais le but sur le long terme, c’est de leur permettre de créer un vrai réseau et que celui-ci soit proactif.

D.N : Quelles ont été les difficultés rencontrées dans la réalisation d’une telle activité ?

W.T : Je pense que ma plus grande difficulté a été que j’avais sous-estimé mon influence. J’étais à 1 milliard d’années de penser que cette initiative aurait pu attirer autant de monde. Je n’ai pas un grand réseau et dans ma tête, je m’étais dit que si je pouvais réunir une trentaine de personnes, j’en serais ravie.

Quand les gens ont commencé à s’inscrire, j’ai du très vite réagir afin d’accueillir plus de personnes et d’arrêter les inscriptions afin de ne pas être dépassée par les évènements. Et cela impliquait aussi un réajustement de mon budget mais aussi de l’organisation de l’évènement. A l’avenir, j’espère être mieux préparée.

D.N : Le Next Caribbean boss ladies a réuni combien de pays de la région caribéenne ?

W.T : Dans la région caribéenne Haïti, Martinique, Guadeloupe ont été représentées. Néanmoins, j’ai rencontré des personnes venant de toutes horizons dans l’assistance : la France, la Belgique, la Chine, les Etats-Unis, le Togo, le Cameroun, etc.

D.N : Quels sont vos conseils pour les femmes entrepreneures qui sont hors du pays ?

W.T : Franchement lancez-vous ! Je vais paraphraser les panélistes : Mais parfois il ne faut pas écouter les personnes qui ne nous permettent pas d’avancer. Si vous avez une idée, et que vous y croyiez, n’hésitez pas et lancez-vous.

J’ajouterai aussi que ce n’est pas censé être facile. Mais si vous vous entourez des bonnes personnes, que vous faites des recherches et que vous travaillez dur, il n’y a pas de raison pour que vous ne réussissiez pas.

D.N : Si vous vous voulez ajouter quelque chose, au plaisir.

W.T : Well, le millennial que je suis ne peut pas finir sans vous inviter à suivre l’actualité du Next Caribbean Boss Ladies sur les pages de Hello Crépuscule (@hellocrepuscule) et d’Aude Théodore (@Audetheodore).

Propos receuillis par Shylene Prempin

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