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Lydie Alexandre, la nouvelle voix féminine du journal « Première Occasion »

Journaliste reporter et présentatrice à la Radio Télévision Caraïbes depuis près d’une dizaine d’années, Lydie Alexandre est depuis peu, la nouvelle voix féminine de la « Première Occasion ». Ce journal relayé sur les ondes du 94.5 FM stéréo et en direct sur les réseaux sociaux est très prisé par la population haïtienne. Toutefois, on pourrait compter sur les doigts d’une main les femmes journalistes qui ont parlé derrière ce micro. Un entretien exclusif avec la nouvelle recrue autour de son métier.

Aucun regret pour Lydie Alexandre d’avoir choisi d’embrasser une carrière en journalisme en dépit de la perte de prestige de ce noble métier. Rapidement après ses études classiques, la jeune femme jette son dévolu sur la communication.

Essuyant un échec au concours d’admission à la FASCH, sur le conseil d’un ami, elle prend la direction de l’ISNAC pour des études en journalisme. L’étudiante en communication à l’Université Épiscopale reste encore un cycle à boucler. Non par faute de volonté mais à cause des crises socio-politiques dont le Champ-de-Mars a été bien souvent le terrain d’affrontements entre manifestants et la police.

Agée de 31 ans, Lydie Alexandre a fait ses débuts dans le milieu professionel en 2013. Neuf années après, la journaliste reporter constate avec peine la déliquescence des principes déontologiques du secteur.

« Il existe aujourd’hui une fuite de valeurs dans ce domaine, les conditions sociaux économiques, dont l’inflation touchent sévèrement les médias durant ces 10 dernières années. Comme le micro ne peut plus continuer à nourrir son maître,
nombreux sont des journalistes très compétents qui sont obligés d’aller offrir leurs services à d’autres secteurs comme les ONGs et
les institutions publiques ».

La présentatrice de journal télévisé fustige d’autre part « les patrons de médias », qui sont « incapables d’offrir un salaire raisonnable à de vrais professionnels. Toujours selon ses dires, ces derniers ont « souvent recours à des
amateurs qui généralement ne maîtrisent même pas les notions de base du métier ».

N’exprimant aucun regret d’avoir fait un tel choix de carrière, Lydie a été tour à tour présentatrice du journal télévisé à la RTVC, journaliste reporter. Dans des mots remplis de fierté, elle nous parle de son intégration au journal « Première Occasion », suite à l’énième et récent départ de Bob C.

« C’était le premier août, je m’en souviens comme si c’était aujourd’hui… Ce jour là, Pierre Renel René était en congé, la rédaction de la radio m’a demandé de le remplacer pendant cette période. Au début, j’étais un peu stressée malgré j’avais déjà l’expérience de la présentation de journal. “Première occasion”, est l’une des éditions de nouvelles les plus écoutées sur la bande FM et j’en étais consciente, et j’avais comme l’impression que mon taux d’adrénaline montait un peu plus ce jour. J’avais une seule chose en tête, donner le meilleur de moi-même », explique t-elle.

Au fur et à mesure, elle déclare avoir pris ses marques sans trop de difficultés.

« J’ai eu la chance d’avoir été bien entourée par des pros qui sont prêts à collaborer et ce fut aussi un honneur pour moi de prouver ma capacité dans cette grande messe matinale qu’est ce journal communément appelé « Gran boulva », explique-t-elle.

« Si je dois aussi dire quelques mots à propos de cette équipe, je pense que je finirai par trop l’encenser. Le respect mutuel est la règle du jeu, pas de discriminations, pas de propos malsains ni de stéréotype sexiste ou machiste même quand on a souvent des divergences au niveau de nos idéologies », poursuit-elle.

Sa venue au Gran boulva coïncide avec celle du journaliste Johnny Ferdinand. « Nous y avons apporté nos touches. Johnny qui a une capacité d’analyse fait de son mieux pour garder le standard et moi en tant que femme ajoute les ingrédients qui manquent à cette potion matinale qui devient avec le temps une thérapie malgré les mauvaises nouvelles du pays ».

Par ailleurs, elle affirme que ces questions sans détours lors des interviews ne sont pas au goût d’une catégorie de personnes sur base de fanatisme.

« Pourtant je n’ai rien inventé dans ce métier, mes questions respectent toujours les principes de  base de toute bonne interview. J’avoue que certains commentaires ne me font pas du tout plaisir car je les trouve trop violentes », confie la jeune journaliste.

Dans ses derniers propos, Lydie Alexandre souhaiterait voir « une presse plus professionnelle. Une presse qui ne s’intéresse qu’à former, informer et divertir avec impartialité en vue de mieux orienter la population haïtienne ».

Du côté des aspirants et professionnels du métier, la meilleure des choses pour cette dernière est l’acquisition de nouvelles connaissances, se meubler l’esprit car « vous êtes plus respectées quand vous êtes très formées », ajoute-t-elle.

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