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Yvonne Hakim Rimpel - Source photo : google search

Connaissez-vous Yvonne Hakim Rimpel ?

Yvonne Hakim Rimpel, de son nom de jeune fille Yvonne Hakim, est née à Port-au-Prince en 1906 sous la présidence de Nord Alexis. Fille de Marie Louise Horatia Benjamin et d’Eli Abdallah Hakim, elle est fiancée dès au berceau au fils d’une famille amie, Anis Sassine. À l’âge de quatorze ans, elle se marie et se voit contrainte d’abandonner ses études, à son grand regret.

De ce premier mariage, elle a eu quatre enfants. Divorcée, puis remariée à deux reprises, elle en aura cinq autres. Déterminée, elle alla même à l’encontre de l’idéologie de son époque en parachevant seule son éducation en fréquentant de nombreux salons littéraires.
 
Vie sociale et parcours 
 
Qualifiée de féministe, Yvonne Hakim Rimpel est une battante et militante. Sa lutte contre l’analphabétisme et l’exclusion des femmes dans la vie sociale , lui a valu un parcours exceptionnel. 
 
– En 1934, elle intègre la première organisation féministe du pays , créée  la même année : Ligue féminine d’action sociale. Une organisation qui milite pour le respect des droits de la femme. Un an après, elle est l’une des rédactrices du journal «  La voix des femmes ».
 
– En 1946, Yvonne Hakim Rimpel prend parti des libertés démocratiques notamment l’octroi du droit de vote pour les femmes. À travers son journal bi-heddomadaire qu’elle tiendra pendant six longues années, « L’escale » , elle ne mâche pas ses mots.
 
– Plus tard, lors des élections de 1957, Yvonne Hakim Rimpel soutient le candidat à la présidence, Louis Déjoie, agronome et grand intellectuel. Dans son éditorial, «  À moi général, deux mots », elle dénonce les fourberies du général Kébreau pour élire son candidat favori, François Duvalier. Yvonne, sera l’ une des farouches adversaires du pouvoir Duvaliériste.
 
Activiste sociale, l’on se souviendra de son école du soir sur la galerie de sa maison à la rue Camille Léon et de son zèle à l’œuvre de bienfaisance des Cayes «  La charité , s’il vous plaît », pour ne citer que ceux-là. 
 
L’affaire Hakim-Rimpel
 
Dans la nuit du 5 Janvier 1958 , des individus armés et encagoulés de la milice, pénétrent la maison d’Yvonne Hakim Rimpel, à la rue Camille Léon. Ses filles présentes sur les lieux furent violemment battues. L’une d’entre elles eût deux dents cassées et l’œil gauche amoché .Yvonne Hakim Rimpel, elle, fût emmenée de force, en chemise de nuit et pieds nus. Le lendemain, M. Harry Delaquis, la retrouve par hasard dans un fourré aux environs du haut de Delmas, nue et presque sans vie. Elle a été sévèrement battue et sauvagement violée. 

Il aura fallu une dizaine d’heures d’intervention par le Dr Mathieu et deux mois d’hospitalisation pour qu’elle ait la vie sauve. Suite à cet incident, elle se retire de la vie politique et reste cloîtrée chez elle. L’enquête qui devrait trouver les coupables de ce crime sera fermée pour preuves insuffisantes après 4 mois. À Fort-Dimanche, Yvonne Hakim Rimpel, sera forcée par le général Jean Tassy, de signer un démenti.


Ce n’est qu’en 1986 , après la chute de Jean Claude Duvalier que l’affaire sera réouverte dans les « Témoignages » de Pressoir Pierre.
 
Héritage 
 
-À la rue Camille Léon , un portrait de cette femme remarquable est apostée sur un mur. C’est comme si elle était une flamme vive qui veillait sur le quartier. 

-La rue O, perpendiculaire à l’institution des Sœurs de Saint François d’Assise porte aussi le nom d’Yvonne Hakim Rimpel. 
 
-Le prix «  Yvonne Hakim Rimpel », est une distinction remise a Liliane Pierre Paul en 2009.  
 
 
Humble, Yvonne Hakim Rimpel n’a jamais été pour la vengeance. Avant de mourir, elle avait enfin confié à ses enfants, avoir reconnu plusieurs de ses agresseurs puisqu’il faisait un clair de lune, ce soir là. Elle s’éteignit au Texas, à l’âge de 80 ans, le 28 Juin 1986, d’une crise cardiaque.

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