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Medgine Orvil Joachin allie l’entrepreneuriat et l’agriculture pour fabriquer des produits bio

Pour Haïti, tout n’est pas encore perdu. L’espoir luira toujours à l’horizon tant qu’il y a des têtes pensantes qui font œuvres qui vaillent pour se démarquer du lot. Cette semaine, la rédaction de Dofen News est partie à la rencontre d’une femme à mille talents; une touche à tout qui reste pourtant fidèle à ses convictions. Medgine Orvil Joachin, un nom qui ne va pas tarder à raisonner dans le monde des affaires et de l’agriculture.

Contactée par notre rédaction, l’originaire de Port-au-Prince s’est confiée corps et âme sur sa vie trépidante et inspirante.

Medgine Orvil Joachin est une entrepreneure dans l’âme. Pour se forger une place, elle décide de miser sur l’agriculture. Son originalité et sa particularité résident dans la culture de produits organiques appelés communément des produits bio. Depuis son arrivée dans le monde des affaires, elle n’a cessé de gravir les échelons.

Retour sur sa vie

Medgine est née le 7 juin 1989 à Port-au-Prince. Elle est donc âgée de 34 ans. Elle est mariée et est mère d’une petite fille de 4 ans. Pour son parcours académique, elle a fait toutes ses études primaires chez les sœurs de Saint-François d’Assise puis ses études secondaires chez les sœurs du Sacré-Cœur et au New American School (NAS).

Parcours professionnel

Medgine Orvil Joachin est plurilingue. Elle parle couramment trois (3) langues (Créole, Français et Anglais). La trentenaire est diplômée en secrétariat bilingue de Christ the King Secretarial School (CKSS). Voulant encore et encore meubler son esprit, elle a fait des études en Administration à l’université Notre Dame d’Haïti.

Dans le souci d’élargir encore plus ses horizons, l’originaire de Port-au-Prince a suivi des cours en « Hospitality and Tourism » à l’université de Florida Atlantic University et en suivi et évaluation d’un projet de développement au campus en ligne de l’Agence Française pour le Développement (AFD). A l’issu de cette initiative, elle a fini par développer des compétences en gestion pacifique de conflits.

Une entrepreneure dynamique

Après ses différentes formations, Medgine décide de se lancer. Elle créa sa propre entreprise, pour ses premiers pas dans le monde des affaires. Elle a fondé en 2019 l’entreprise « Galata Fanmi » dont elle est la cheffe. Laquelle entreprise est à caractère socio-économique de développement dans le secteur de l’agriculture. Elle a donc jeté son dévolu sur ce dernier, un secteur pourtant très négligé de nos jours dans le pays.

« A Galata Fanmi, nous produisons et vendons à nos clients des produits organiques et locaux tels que les œufs bio (que nous appelons « oeufs pays »), l’akasan (maïs 100% local et organique), du café bio, beurre d’arachide bio, du chocolat bio, entre autres » a confié la CEO de l’entreprise.

Voulant mettre les bouchées doubles dans les affaires, madame Orvil Joachin a co-fondé le Fonds Haïtien pour le Développement Durable (FOHDD). Elle en est la coordonnatrice générale. Questionnée sur les objectifs de cette structure, Medgine a souligné qu’il ne s’agit ni plus ni moins d’une organisation à but non lucratif qui a pour vision de vulgariser les Objectifs de Développement Durable (ODD) et promouvoir leur appropriation nationale en engageant des actions durables.

Sur le plan professionnel, la jeune de 34 ans a déjà une armoirie bien garnie. Elle a été entre autres, « Community Manager » au Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), première assistante au cabinet du Ministre des Affaires Étrangères en 2017, Exécutif Assistant to the General Manager à Marriott Hôtel en 2018, officière AEF un projet de la CCFEH/ USAID/ MEDA).

Présentement, elle est cheffe du projet « Appui au relèvement économiques des femmes de la localité de Georges/Boucan Carrée » au sein de la Chambre de Commerce des Femmes Entrepreneures d’Haïti financé par OIF à travers le Fonds de la Francophonie avec Elles. Parallèlement à sa grande carrière, Medgine a aussi fait du bénévolat. Elle a passé plus de trois ans à la Jeune Chambre Internationale (JCI) à titre de bénévole.

La vie de Medgine n’a pas toujours été rose. Entre tous ces moments de gloires, elle a connu des moments de tristesse. Elle a gravement été choquée par le décès de sa grand-mère, une disparition qui a marqué sa vie d’une façon particulière, un moment de douleur qu’elle ne souhaite à personne.

Medgine Orvil Joachin est une jeune femme comme toutes les autres. Sa vie quotidienne se résume en quatre étapes : Foyer-Études- Sport- Entreprenariat. Elle s’adonne corps et âme à ses tâches de maman et s’investit bec et ongles dans son foyer.

Encore et toujours des études

« Je suis actuellement une formation en ligne avec un campus français sur « le Suivi et Evaluation d’un projet de développement », a confié l’entrepreneure qui est décidément une passionnée du savoir. Elle nous révèle se soucier de sa santé mentale.

« Je me consacre et pratique tous les jours une heure de sport (Musculation/Marche/ stretching), ce qui me permet également de gérer ma santé mentale sachant le stress que cause la situation actuelle du pays », a-t-elle fait savoir.

Une vie partiellement dédiée à l’entrepreneuriat

Medgine passe pratiquement une bonne partie de son temps à gérer son entreprise de cœur Galata Fanmi. Elle en est à la fois CEO, graphiste, publiciste, responsable de marketing à Galata Fanmi. Décidément, madame a plusieurs cordes à son arc. Dans son business, elle joue plusieurs rôles. L’entrepreneure nous révèle caresser le rêve de rendre les produits de Galata Fanmi accessibles de partout. Et à long terme, elle dit souhaiter que son affaire devienne une référence dans les produis locaux au niveau national et international.

« La vie est comme les montagnes russes ; elle est faite de haut et de bas. Cependant, je ne les considère pas comme des « échecs » mais plutôt comme des expériences », a expliqué Orvil Joachin pour parler de ses moments de non succès. Elle considère sa fille de 4 ans comme son plus grand accomplissement. « Elle est ma plus grande création et mon plus grand succès » a-t-elle révélé.

Aux jeunes assoiffés de succès, Medgine leur invite à s’éduquer quotidiennement. Elle est de ceux qui croient dur comme fer que la réussite est au bout de l’effort et que vouloir c’est pouvoir.

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