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Dashka-Reyna Charlemagne : une jeune graffeuse passionnée

Evoluant depuis seulement 2 ans dans le métier, Dashka est une vraie amoureuse du Street Art alors qu’auparavant elle ne se voyait pas graffeuse. Suite au lancement du programme dénommé : Street Art au féminin, sous l’égide du Collectif pour la promotion des Arts Urbains et de l’Art Contemporain (CPAUAC), de l’Ambassade du Canada et d’autres partenaires, en mars 2020, elle décide de réaliser une nouvelle expérience. Un brève présentation de l’artiste.

Dofen News : Pouvez-vous présenter à nos lectrices / lecteurs ?

Dashka-Reyna Charlemagne : Je suis née à Port-au-Prince. J’ai passé 14 années à l’institution du Sacré-Coeur. Actuellement, j’étudie l’histoire de l’art et l’archéologie à l’Université d’État d’Haïti précisément à l’Institut Supérieur d’Etudes et de Recherche en Sciences Sociales (IERAH/ISERSS). Graffeuse, je suis également peintre et écrivaine.

D.N : Le graffiti, pourquoi ce choix ?

D-R C : Ce n’était pas un choix mûrement réfléchi, il y avait cet appel lancé aux femmes à venir participer au premier Street Art au féminin à l’occasion de la journée des droits de la femme. Quand on a reçu le lien (les filles et moi), on s’est dit qu’on va essayer de faire une nouvelle expérience. On était un groupe qui venait de la même école classique. On se connaissait déjà et voilà qu’on se retrouve à l’atelier.

D.N : Qu’est ce qui motive votre présence à Street Art au féminin ?

D-R C : Lorsque j’ai compris ce qu’était vraiment le Street Art, je me suis dit puisque c’est la première édition je vais y participer. Ma participation à ce projet c’est pour prouver que les filles, femmes peuvent faire choix du métier qu’elles souhaitent. Quoique toutes les jeunes filles ne vont pas y faire carrière mais quand même, le message est passé. On peut décider selon notre gré. Déjà qu’on sous-estime le graffiti en Haïti, une femme qui adopte cet art est mal perçue. D’ailleurs, plusieurs personnes me l’ont vivement déconseillé. Fort de tout cela, j’avance. Je me suis grandement améliorée dans le domaine en 2 ans.

D.N : Qu’elles sont les émotions que reflètent vos oeuvres ?

D-R C : Je n’ai pas encore fait de mur toute seule toutefois j’ai participé à plusieurs travaux en collaboration avec d’autres graffeurs-euses tels que, Monosourcil dans le mur de Toto Bissainthe à la rue Malval, Assaf pour le mur de Naomie Osaka, Vicky, Zebra. Je compte commencer avec mon mur à Pétion-Ville le mois prochain, si possible. Tout comme dans mes tableaux, les sentiments des gens me tiennent à coeur. Je veux continuer sur cette même lancée.

D.N : Quels sont vos conseils pour toutes celles qui seront intéressées par ce domaine ?

D-R C : Si une fille veut se lancer dans le graffiti, elle doit s’armer moralement. Qu’elle ne se perçoit pas uniquement comme une femme qui fait des graffitis mais comme quelqu’un qui le fait tout simplement, car nous nous trouvons dans une société machiste. Elle ne doit pas se limiter à son sexe. Elle sera confrontée aux commentaires décourageants, aux tensions de la rue (souvent je travaille et voilà une manifestation arrive) et autres. Ce domaine n’est pas un passe temps ou un sot métier, alors elle doit avancer avec tact.

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