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Photo utilisée pour illustrer le texte - Crédit Dofen News

De prisonnières victimes de viol collectif à la prison civile des Gonaïves

Dans la nuit du 7 au 8 novembre dernier, les prisonniers de la prison civile des Gonaïves ont pris le contrôle de l’établissement dans l’espoir de s’évader. Lors de ce soulèvement, certains ont profité pour s’infiltrer dans l’espace de la prison réservée aux femmes et abuser des douze (12) détenues qui se trouvaient dans leurs cellules. Cet acte odieux, qui n’a pas pris beaucoup de temps à être rendu public, a été dénoncé par plus d’unes.

Désirant d’avoir les informations précises, la rédaction a contacté Louisette Vertilus, originaire des Gonaïves et coordonatricecoordonnatrice de la Plateforme des femmes organisées pour le développement de l’Artibonite (Plafoda), qui est l’une des premières personnes à avoir tiré la sonnette d’alarme. Jointe par téléphone depuis le département de l’Artibonite, elle nous a expliqué le déroulement des choses, en détails.

 
Si les premières informations publiées après ce viol collectif faisaient croire qu’il y avait au moins une des détenues qui avait été épargnée, la vérité est toute autre. Selon Louisette Vertilus qui souligne que certains des prisonniers sont séropositifs, les douze (12) femmes âgées entre dix-neuf (19) et cinquante (50) ans qui étaient enfermées à la prison civile des Gonaïves ont été violées. Elles ont toutes subi le même sort. Certaines ont même été abusées plusieurs fois. 


Le lendemain des faits toujours selon Louisette Vertilus, les autorités policières et judiciaires ont transféré les victimes à la prison de Saint-Marc presque nues sans qu’elles ne soient pas entendues ou vues par un médecin. Elle n’a pas omis de les critiquer. D’après elle, le soulèvement des prisonniers à l’origine des viols est dû aux mauvais traitements qu’ils y reçoivent.  


Accompagnées par des membres de PLAFODA, les femmes victimes ont été prises en charge par des médecins de l’hôpital Saint-Nicolas à Saint-Marc avant l’épuisement des soixante-douze (72) heures post-viol pour prévenir des grossesses non désirées ou le risque d’une contamination aux IST/VIH. Toutefois, elles n’ont pas encore, jusqu’à date, eu de suivi psychologique. 

Après avoir alerté l’opinion publique sur le viol perpétré contre ces femmes, Louisette Vertilus est maintenant prise pour cible. Des inconnues lui téléphonent pour lui profiter des menaces. Selon eux, elle est responsable de l’ampleur qu’a prise l’affaire. 

Cette dernière qui déclare qu’elle ne se laissera pas intimider affirme qu’elle sera l’instigatrice d’un dépôt de plainte contre les auteurs de ce crime d’ici la fin de la semaine.  

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