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Des artistes haïtiennes se positionnent en faveur de la construction du canal sur la rivière Massacre

Alors que le torchon continue de brûler entre Haïti et la République Dominicaine autour de l’usage de la rivière Massacre, des artistes haïtiennes montent au créneau pour défendre la poursuite des travaux de la construction du canal sur la rivière limitrophe au deux pays. Anie Alerte, Fatima Altieri, Mickael Marabou et Sarodj Bertin ont apporté leur soutien à l’ouvrage du canal qui a engendré un véritable bras de fer diplomatique entre les deux Etats partageant l’Hispagnola.

Depuis plus d’une semaine une crise diplomatique est née d’une prise du côté de la République d’Haïti sur la rivière Massacre. Les deux gouvernements peinent à trouver un terrain d’entente en dépit des pourparlers qui ont été initiés. Alors que la tension est encore palpable, des chanteuses haïtiennes ont apporté leur support quant à l’achèvement des travaux.

« Fòk Kanal la Fèt », ce sont les mots inscrits sur une veste en jean noir portée par l’artiste haitienne Mickael Marabou. Dans une vidéo de 19 secondes publiée sur les réseaux sociaux notamment Facebook, elle s’est exprimée à sa façon pour apporter son soutien à l’initiative des habitants de Ouanaminthe voulant prendre une prise dans la rivière Massacre. Environ 24 heures après sa publication, la vidéo est devenue virale avec son message phare « Fòk Kanal la Fèt ».

Qui plus est, dans un message publié sur son compte Facebook, Mickael a dénoncé l’attitude de la République Dominicaine qui s’oppose catégoriquement à ce que Haïti soit en mesure de produire ses propres denrées. Elle a déploré l’importation massive des produits dominicains alors que Haïti dispose des ressources nécessaires pour couvrir sa consommation. L’artiste se questionne également sur la non-construction d’un tel canal depuis des lustres, un projet qui n’a jamais été une priorité pour nos dirigeants, a-t-elle regretté. Elle a promis de s’impliquer bec et ongles afin de parvenir à l’aboutissement du canal.

Anie Alerte est également intervenue sur les réseaux sociaux pour revendiquer le droit des Haïtiens d’exploiter au même titre que les dominicains, la rivière Massacre. C’est son oncle qui lui a fait comprendre les éventuelles retombées positives de la construction d’un canal sur la rivière Massacre. La construction de ce canal est un véritable atout pour les habitants de la région, selon le parent de Anie.
La voix de « Mal » a de son côté, invité les haïtiens à mettre les bouchées doubles pour achever l’ouvrage relatif à la construction du canal. « C’est à nous de créer le chemin de notre développement », a-t-elle préconisé.

Pour sa part, la voix de « Dodo », Fatima Altieri, a également brisé le silence et pris radicalement position en faveur de la construction du canal au niveau de Ouanaminthe. « Ou gen tout 20 dwèt ou nan yon gato, kou mwen vle foure yon dwèt ou vle lagè », s’est insurgée Fatima.

La chanteuse haïtienne a critiqué l’irresponsabilité des autorités Haitiennes qui ont tout fait pour que Haïti soit dépendant de la République Dominicaine en matière de produits alimentaires. Elle invite dorénavant les dominicains à se tourner vers d’autres pays pour écouler leur produit car Haïti devrait pouvoir renforcer considérablement sa production nationale à l’issue de la construction du canal.

La chanteuse et actrice Sarodj Bertin a quant à elle fustigé les autorités dominicaines qui jugent illégale la construction du canal du côté haïtien alors que plusieurs prises ont déjà été effectuées au niveau de la République Dominicaine. L’ancienne miss Univers Haïti apporte ainsi, son soutien à l’initiative qui selon elle donnera à coup sûr, un coup de pouce à l’agriculture dans le département du Nord-Est. Les propos de Sarodj Bertin défendant la construction du canal, ont été repris par le journal dominicain Diario Libre.

Plus d’un s’attend à ce que d’autres artistes prennent position en faveur de l’initiative dans les jours qui viennent. Entre temps, les paysans de la plaine de Maribaroux, dans le Nord-Est, ne jurent que parfois la reprise de l’ouvrage sur la rivière de Massacre.

Le Gouvernement de la République d’Haïti se positionne en faveur de l’achèvement des travaux du canal sur la rivière Massacre. De surcroît, il promet de prendre toutes les dispositions afin que l’irrigation de la plaine de Maribahoux se fasse dans les normes et sous la supervision des ministères concernés.

De son côté, le président dominicain Luiz Abinader a ordonné le vendredi 15 septembre 2023, la fermeture complète de la frontière haïtiano-dominicaine. Des soldats dominicains ont été déployés dans différents points frontaliers.

Dans la foulée, des haïtiens ont décidé cette semaine de retourner volontairement dans leur pays par peur d’un autre massacre après celui de 1937.

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