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Crédit photo : AFP / Samuel Boivin / NurPhoto

Le féminicide : quand est ce qu’on en parle ?

Parmi la panoplie de violences que subissent les femmes et les filles partout à travers le monde, le féminicide s’inscrit largement dans une logique de domination des hommes sur les femmes. Pour plus d’un, le sexisme pourrait être la raison phare du féminicide, mais pourtant, ce dernier peut se faire connaître à travers des raisons diversifiées pour lesquelles un homme peut exterminer soit une femme ou une jeune fille dont le sexisme en fait partie.

On n’est pas sans savoir qu’au fil du temps la quantité de violences faites aux femmes s’alourdit considérablement, par contre, elles ne font pas toujours objet de « féminicide ». En effet, on peut parler de violences conjugales sans évoquer ce terme, car en réalité, il ne définit pas tous crimes commis par la gent masculine sur les femmes. Toutefois, il y’a toujours lieu de faire la différence.

Ce terme popularisé en 1992 à travers un livre publié par deux féministes Diana Russell et Jill Radford a été mis au point pour identifier le meurtre de femmes ou de filles commis par les hommes en raison de leur sexe. Le féminicide est reconnu par plusieurs pays de l’Amérique Latine où il fait généralement l’objet de la circonstance aggravante du meurtre lorsque ce dernier est commis sur une femme par son mari ou son ancien compagnon. Au même titre que le parricide et l’infanticide, le féminicide est spécifié, il est calqué sur homicide avec la racine « femme ».

Le meurtre d’une femme est reconnu féminicide en aboutissant à une séquence de violences et de terreurs incluant un ensemble d’abus verbaux et physiques et s’exerçant spécifiquement sur la gent féminine. En conséquence, le féminicide réunit les situations où le viol, l’esclavage sexuel, l’inceste, l’hétérosexualité forcée et le fait de mutiler les parties génitales ou celles effectuées au nom de la beauté, par exemple, la chirurgie esthétique pouvant provoquer la mort d’une femme.

Compte tenu de l’aspect diversifié que peut prendre le terme féminicide, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en distingue quatre catégories : Il y a selon l’OMS le féminicide intime qui définit le meurtre d’une femme commis par son conjoint actuel ou ancien. Elle a aussi mentionné le crime d’honneur qui est pratiqué par un homme ou une femme, membre de la famille de la victime en vue de protéger sa réputation. Ce meurtre qualifié de féminicide est commis lorsque la femme contrevient à des lois morales, à savoir un adultère ou même après avoir subi un viol. Le troisième cas de féminicide reconnu par l’OMS est lié à la dot correspond à l’homicide d’une femme par sa belle famille. L’organisation mondiale de la santé a indexé l’Inde comme pays pratiquant le féminicide lors du mariage dû à une dot insuffisante. En dernier lieu, le féminicide non-intime qui explique un crime visant explicitement des femmes ayant surtout rapport à des agressions sexuelles.

L’Organisation des Nations Unies (ONU) pour sa part a pu identifier onze cas de féminicide possible à travers le monde entier :  il s’agit premièrement d’un meurtre à la suite de violences conjugales, il y’a aussi torture et massacre misogyne, assassinat au nom de l’honneur, meurtre ciblé dans le contexte de conflits armés. On peut aussi parler de féminicide selon l’ONU lors d’un assassinat lié à la dot des femmes, la mise à mort des femmes et des filles en raison de leur orientation sexuelle. L’ONU a aussi mentionné le féminicide lié à l’assassinat systématique des femmes autochtones sans oublier le fœticide et l’infanticide qui sont aussi figurés à la liste de cas de féminicide. Le numéro neuf des points relevés par l’ONU est le décès à la suite de mutilation génitale. Toujours selon l’Organisations des Nations Unies, le meurtre après accusation de sorcellerie est automatiquement identifié de féminicide et enfin, autres meurtres sexistes associés aux gangs, aux crimes organisés, au narcotrafic, à la traite des personnes et la prolifération des armes légères.

Certains psychologues ont pourtant pensé que le féminicide provient de l’environnement familial où la  plus grande majorité de cas de féminicide est lié au nombre de meurtres de femmes commis par leur mari, partenaire actuel ou ex partenaire. Par ailleurs, ces psychologues évoquent la dangerosité que représentent certaines relations amoureuses parfois morbides sur la vie des femmes et des jeunes filles.

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