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Crédit photo : Can Stock

Les vertus de la femme au foyer

Il y a de cela un demi-siècle, être femme au foyer était normale pour toutes femmes qui désiraient fonder une famille. Au fil des années les choses ont changé. Les femmes, de plus en plus émancipées veulent avoir une carrière ou entrepreneuriale. Par conséquent elles sont de moins en moins disponibles au foyer. Celles qui y sont se voient étiqueter de fainéantes, de femmes qui dépendent des hommes et sans statuts social.

L’une des caractéristiques majeures des femmes au foyer, c’est qu’elles accomplissent un travail pour lequel elles ne sont pas rémunérées. Assignées à résidence, elles s’occupent du quotidien de leur foyer, de l’éducation de leurs enfants et ont peu de réseau du point de vue social. Vue de loin ces femmes ont l’air de ne prendre que du bon temps et ne fait rien de louable. Qui n’a pas encore entendu la fameuse phrase : « manzè pap fè anyen. Se nan kay la li chita tout jounen ». Ou encore : « se sèl mwen kap redi travay poum okipe yon fanm ak tout pitit li » ? Des expressions qui laissent croire qu’être femme au foyer est un choix paresseux. Mais qu’en est-il vraiment de la réalité ? Une journée chez Marianne, une femme au foyer nous a convaincus du contraire. 

Agée de 36 ans, Marianne est mariée depuis sept ans, elle a trois enfants et elle et femme au foyer. Elle est celle qui se lève le plus tôt de la maison. Elle prépare le petit déjeuner et en même temps, prépare les enfants pour l’école et leur font réviser leurs leçons. Après avoir accompagné ses trois enfants à l’école ; Marianne commence les tâches ménagères et en même temps les préparatifs pour que le repas de mi-journée soit prêt aux environs de deux heures de l’après-midi. Elle doit finir tout cela avant d’aller chercher les enfants, chacun de leurs écoles respectives. Aux retours de ces derniers, c’est elle qui les fait manger et étudier. Ils n’ont pas de servante à la maison, elle doit tout gérer. Au retour de son mari, c’est encore elle qui lui sert à manger. Et puis avant de dormir, elle prépare les ingrédients pour le petit déjeuner du lendemain. Depuis bientôt quatre ans la journée de Marianne se passe ainsi. Elle commence à 4hres du matin et va au-delà de huit heures du soir. Et pourtant la seule chose qu’elle recoit en retour c’est l’indifférence de son mari et le mépris des autres consœurs.

Si certaine femme sont contraintes de rester à la maison. D’autres ont fait un choix délibéré d’y rester. Et, elles n’ont pas peur d’assumer leur choix en dépit de tout. Pour elles, il y a des choses plus importantes que l’argent. C’est ce que pense Annah, une femme de quarante ans et mère au foyer qui a mis sa carrière professionnelle de côté pour sa famille. “J’ai choisi de rester à la maison pour m’occuper d’eux”, poursuit-elle. Je n’ai aucun regret du choix que j’ai fait. Je m’assure qu’ils soient bien élevés. Inculqués les bonnes manières, le respect et l’honnêteté à ses enfants, ce n’est pas le travail d’une servante a-t-elle expliqué. Les travaux ménagers, une servante peut s’en charger mais pas l’éducation de nos enfants, c’est à nous de transmettre les vraies valeurs à nos enfants.  Et puis quel bonheur tire-t-on d’avoir une carrière réussie et des enfants qui ont raté leurs vies ?

En outre, loin de l’image de la femme dépendante, souvent attribuée à celles qui sont au foyer, elles sont nombreuses à être autonome tout en étant femmes au foyer. Certaines comme Annah, font du commerce à domicile pour répondre à leurs besoins. D’autres comme Marianne, souhaitent continuer de travailler une fois que les enfants auront grandi. Beaucoup de femmes se reconnaitront à travers Marianne et Annah. Des femmes sans nom et sans visages qui ont sacrifiés leurs temps et leurs rêves pour ceux de leurs familles. Pour éduquer une nouvelle génération de citoyennes et de citoyens.

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