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Crédit photo Lesly Dorcin
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Liberté de la presse en Haïti : Encore du chemin à faire!

L’UNESCO a organisé ce jeudi 3 mai, à l’hôtel Marriott, une séance de conférence-débat à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse. Dans un panel bien muni plusieurs interlocuteurs ont débattu autour du thème : « Médias, justice et état de droit : les contrepoids du pouvoir ».     

‘’La liberté de la presse, comme toute liberté n’est jamais définitivement acquise’’ peut-on lire dans le message de la directrice générale de l’UNESCO Audrey Azoulay, dans le cadre de la commémoration de cette journée. En effet, chaque année, depuis 25 ans, la journée mondiale de la presse est célébrée  partout dans le monde. Ainsi, elle poursuit l’objectif de sauvegarder les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer cette liberté à travers le monde, de défendre l’indépendance des medias et par-dessus tout, rendre hommage aux journalistes ayant perdu la vie dans l’exercice de leur fonction.

Haïti aujourd’hui, même avec les avancées majeures que nous comptons dans le cadre de la liberté d’expression et la liberté de la presse,  n’est pas différent  à beauxoup d’autres pays, quant à la consolidation de certains acquis. C’est pourquoi, les panelistes ont jugé bon en cette occasion de souligner certains aspects ombrageux de ce qui est la liberté de la presse en Haïti. 

Au panel, la journaliste et Avocate Winnie Hugot Gabriel s’est prononcé sur la « nécessité d’un environnement juridique favorable à la liberté de la presse », ensuite  l’Avocat Samuel Madistin sur « la liberté d’expression et la liberté de la presse aux regards des lois haïtiennes », puis le Doctorant en droit de l’homme Monsieur Moise Jean sur « Medias, pouvoirs socio-politiques, économiques et indépendance du système judiciaire » et Madame Claudie Jules Philippe Coordonnatrice adjointe de plaidoyer de la Fondation Héritage pour Haïti (LFHH) de la Section Haïtienne de Transparency International (TI) sur la « Garanti du droit a d’accès à l’information et protection par un système judiciaire indépendant ».

En ce qui concerne ce dernier, il relève d’une importance capitale. L’actuel Ministre de la culture et de la Communication Guyler C. Delva le confirme dans sa prise de parole : « L’accès à l’information est un élément indissociable à la liberté de la presse ».  Dans le même sens, nous notons ce paragraphe dans le document de classement mondiale de la liberté de la presse – année 2018 – « Malgré la récente évolution des lois relatives à la liberté de la presse, les journalistes haïtiens sont toujours victimes d’un cruel manque de ressources financières, de l’absence de soutien de la part des institutions et d’un accès difficile à l’information ».

Si en 2017, Haïti occupait la 53e place dans ce classement mondial cette année elle est 60e.  Un indice de plus qui montre un déficit majeur dans cette lutte de liberté pleine et garantie. Et à cela vient s’ajouter la disparition récente du photojournaliste Vladjimir Legagneur envers qui l’assistance a fait montre de solidarité. Jacques Desrosiers, Secrétaire général de l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH) souligne les manques à gagner de la liberté de la presse en Haïti et par ailleurs, exige des autorités concernées, – au nom de cette journée de célébration – des réponses concrètes sur la disparition de ce jeune journaliste.

Rappelons que, Vladjimir Legagneur est parti faire un reportage dans la localité « Gran Ravin » depuis le 14 mars dernier et n’est jamais rentré chez lui.

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