La création de bandes dessinées est un secteur qui peine à faire ses preuves en Haïti. En dépit des difficultés, Tarah Charles a décidé d’offrir Yokesta, une bande dessinée inspirée de l’histoire des premiers habitants de l’île d’Haïti (les taïnos) et qui est destinée aux enfants du monde entier.
A en croire la technicienne en informatique, le projet d’écrire Yokesta tire son origine dans ses souvenirs d’enfance. « J’ai été bercée par les histoires de BD comme Blanche neige, la Belle et la Bête ect. Je voulais écrire des romans inspirés de nos histoires en créole et français et pourquoi pas un jour les voir en BD ». Toutefois, le choix d’un tel format et d’une telle thématique dispose d’un aspect pédagogique. Car, ceux qui sont en bas âge pourraient apprendre davantage sur la culture des ancêtres et également s’appliquer en créole et français.
Ambitieuse. Tarah Charles aspire déjà à faire bonne figure dans ce secteur. La graphiste aimerait non seulement remporter des prix littéraires mais aussi veut que ses écrits soient une source d’inspiration pour les enfants. Ils pourront acquérir de nouvelles connaissances sur des sujets divers.
Néanmoins, la jeune femme se doit d’être davantage vigilante. Elle a tenu à partager avec nous, une récente expérience qui lui laisse encore un arrière goût de colère.
« La semaine dernière, l’entreprise Triplexe de Lumière m’avait invité dans une foire baptisée Fonalivranat qui devait être organiser au Palais Municipal de Delmas. Une fois sur place, les gardiens ne voulaient pas nous (les auteurs et moi) laisser entrer. Selon leurs dires, ils n’étaient au courant de rien et qu’apparemment, aucune réservation n’était faite pour une telle activité ». Tarah n’en revenait pas de cette scène qu’elle a qualifié « d’humiliante ».
Voulant tirer les choses au clair, elle a appelé les responsables à deux reprises. Dans l’après-midi, la seule information dont ils ont pris la peine de lui fournir était une nouvelle date.
« Ce qui est décevant, c’est que je n’aurais rien su si je ne les avais pas appelés. Après ce qui s’est passé, je veux qu’il me rembourse (un frais de participation de 5 000 gourdes). Je leur ai écrit et ils ne m’ont pas répondu », dénonce l’entrepreneure.
Fort de tout cela, l’écrivaine ne veut pas se laisser abattre et pense continuer son travail. L’auteure de Yokesta conseille aux intéressés (es) de l’écriture d’avoir de la patience et de la ténacité. « Sinon, vous allez être découragée même avant d’avoir commencé », souligne-t-elle.
Synopsis de la bande dessinée Yokesta
C’est l’histoire d’une belle jeune Taïno qui grâce à son courage et sa détermination a pu sauver tout un peuple.
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