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« Accès au crédit » l’émancipation de la femme en dépend.

La discrimination sexiste, l’absence d’accès au crédit et l’absence de protection des femmes contre la violence constituent autant d’obstacles à l’émancipation de la femme dans le monde. Si chaque pays dans cette quête a des forces et des faiblesses, Haïti elle-même n’en est pas exempte.

Dans l’ensemble, si nous avons vu des avancées, les unes aussi importantes que les autres, dans le cadre de la lutte pour l’égalité femme/ homme, une chose est certaine : beaucoup de choses encore méritent d’être considérées et faites. La Banque mondiale le 29 mars 2018, dans son cinquième rapport sur le même thème depuis une dizaine d’années, « Les femmes, l’entreprise et le droit » vient conforter les faits. 

 Dans ce rapport, des détails révélateurs donnant preuve sur les déficits majeurs de la cause ont été abordés. En fait, l’étude est menée sur 189 pays, dont Haïti. Elle mesure les indicateurs comme « Accès aux institutions », « Obtention d’un emploi », « Jouissance de propriété »,  « Incitation au travail des femmes », « Accès à la justice », « Accès au crédit », et « Protection face à la violence »  pour lesquels on a établi un système d’évaluation chiffré. 

Suivant les résultats, Haïti a une note absolument nulle pour les indicateurs « Accès au crédit » et « Protection face à la violence », donc 0.  Contrairement aux cinq (5) autres, pour lesquels elle obtient des notes à peine satisfaisantes pour certains et pour d’autres plus ou moins acceptable. Cette conclusion combien révoltante raconte sans ambages qu’en Haïti il n’y a aucune mise en place qui garantit l’indépendance économique des femmes, non plus aucune loi quant à leur protection face aux formes de violences qu’elles subissent indéfiniment chaque jour. 

Or, en ratifiant la convention de « Belém Do Para » qui encourage l’élimination de la violence contre les femmes, Haïti s’était promis de faire progresser les actions allant à l’encontre de ce phénomène. Pourtant, même après 20 ans, il n’y a aucun changement du côté des politiques, ni dans les pratiques sociales, ni dans les lois.

De plus, les femmes et les hommes n’ont pas l’égalité d’accès aux possibilités économiques.  De cette manière-là, nous comprenons que la pauvreté des femmes est directement liée à l’absence de possibilités et de moyens économiques, tels que le crédit, la propriété des terres, l’héritage, etc. A ce niveau encore, le score est mauvais. C’est ce qui justifie que, sauf dans les cas d’exception, les femmes sont souvent rangées dans les catégories les plus basses de l’échelle sociétale. 

D’où des éléments entre autres qui démontrent qu’elles peinent à œuvrer dans la logique du cheminement de leur liberté pleine et efficace. Alors que nous savons que l’émancipation tend plus spécialement à l’affranchissement légale de la femme tant dans la famille que dans la société. Une société dans laquelle les valeurs et les attitudes jugées correctes ou appropriées à un sexe ou à l’autre sont définies à l’avance.

Si le genre renvoie aux rapports socialement construits à partir de la différence sexuelle, dans la logique de l’émancipation de la femme, tout repose sur le fait que femme et homme sont égaux. Donc, ils méritent de vivre leur égalité indépendamment de leur sexe, sans barrière aucune. 

En ce sens, des pistes de solution doivent être formulées dans le but de pallier le manque d’éléments nécessaires à l’émancipation totale de la femme. Ainsi espère Sarah Iqbal, responsable du projet Les Femmes, l’Entreprise et le Droitdans son communiqué de presse :« (…) Nous pensons qu’en changeant la législation, on peut changer le monde ».

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