google.com, pub-1819228502680581, DIRECT, f08c47fec0942fa0
E9D4D12C 8274 48DD 8AD6 659B19AC1631
© %author%

Carmelle Coqmar, une entrepreneure dans les veines

« A Collection 1804, le sens du sacrifice et du travail bien fait est notre boussole », tel est le credo de Carmelle Coqmar, une jeune femme dynamique, joviale avec le sens très poussé de la discipline et de la détermination.

Issue d’une famille d’entrepreneures, elle n’a pas froid aux yeux et croque à pleine dents sa passion. La Spécialiste en maroquinerie et en cordonnerie est membre de la Chambre de Commerce de Femmes Entrepreneures d’Haïti (CCFEH) le plus grand réseau de femmes entrepreneures du pays.

Si son entreprise porte ce nom, c’est parce qu’elle veut rendre hommage à cette année où notre pays a été baptisé le premier jour pour en faire un style de réussite en affaires. Pour en savoir davantage sur la PDG de Collection 1804, lisez cette conversation ci-après.

Femmes d’Affaires Magazine : pouvez-vous vous présenter à nos lectrices et lecteurs?

Carmelle Coqmar : Carmelle est née à Limbé, une commune située au Nord d’Haïti d’une famille composée de 3 enfants dont elle est la benjamine. Issue de la conception d’un père entrepreneur qui a partagé sa vie entre la ferronnerie et la guildiverie et d’une inlassable mère commerçante, Carmelle a de qui tenir. Ayant l’entreprenariat dans le sang, toute jeune déjà elle avait l’habitude d’assister sa maman dans l’accomplissement de multiples tâches relatives au contrôle financier après les ventes, à la gestion de la clientèle et de la logistique.

image 23
Carmelle Coqmar, une entrepreneure dans les veines 8


image 24
Carmelle Coqmar, une entrepreneure dans les veines 9
image 25
Carmelle Coqmar, une entrepreneure dans les veines 10


image 26
Carmelle Coqmar, une entrepreneure dans les veines 11

FAM : Vous êtes la CEO de Collection 1804, d’où et quand vous est-il venu à l’idée de créer cette entreprise?
C.C : Après sa participation à une séance de formation en Novembre 2016 qui a été organisée à l’intention d’un groupe de missionnaires, associée à cela sa passion pour la mode, elle s’était mise à réfléchir sur la quasi disparition en Haïti de la pratique des métiers traditionnels tels la cordonnerie et la maroquinerie, elle a décidé de faire un brusque volte-face et d’investir dans ces dites filières. Après moult observations, et formations, elle a créé, en novembre 2016, Collection 1804 avec l’aide de ses proches. Tenace, proactive et visionnaire, elle ne jure que par la performance de cette jeune entreprise née au moment où les troubles socio-politiques découragent les investissements dans le pays.
Pour booster les activités de l’entreprise, elle a suivi des cours de design en Cordonnerie et Maroquinerie en Caroline du Nord et des séances d’apprentissage en maniement d’outils mécaniques en Floride.

FAM : Parlez nous davantage de votre gamme de produits?
C.C : Collection 1804 est une entreprise haïtienne spécialisée dans la Cordonnerie et la Maroquinerie. PME de 24 employés, respectant le genre, elle produit des chaussures, sandales, sacs à main, portefeuilles, ceinturons, porte-documents, etc… destinés à tout public (homme, femme et enfant.)

FAM : quels sont les matériels utilisés?
C.C : Collection 1804 utilise que du cuir.

FAM : Parlez nous de votre équipe qui en sont les membres ?

C.C : Composée en majeure partie de femmes, le staff de Collection 1804 est mixte et regroupe des cordonnier(e)s, couturier(e)s, piqueurs, polisseuses, monteurs, etc

FAM : Quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face en tant que responsable de cette entreprise, sont-elles liées à votre genre ?

C.C : Les difficultés sont de divers ordres :
1- l’accès difficile aux matières premières
2- l’accès difficile au crédit bancaire
3- la situation d’insécurité généralisée
4 – elles sont aussi liées au genre car en tant que femme designer en cordonnerie, on n’est pas du tout bien vue dans le secteur.

FAM : Quelle est votre plus grande satisfaction en tant que cheffe de cette entreprise?
C.C : Celle de contribuer au développement professionnel de jeunes femmes jadis méprisées et humiliées par leurs semblables et qui aujourd’hui sont socialement intégrées.

FAM : Pourquoi vous avez baptisé l’entreprise de  « Collection 1804 » ?
C.C : Ce nom est inspéré de l’année de l’indépendance du pays arrachée au prix de grands sacrifices et de luttes interminables.
A Collection 1804, le sens du sacrifice et du travail bien fait est notre boussole.

FAM : Quel bilan faites vous de toutes ces années d’existence de votre entreprise?
C.C : Le bilan est un peu lourd. On apprend à vivre avec le stress, à supporter l’incompréhension de certains clients, d’accepter les pertes de toutes sortes, à digérer les mauvais comportements de certains employés, etc..
Mais malgré tout, on tient le coup et va vers l’avant.

FAM : Avez vous un conseil à l’intention des jeunes  qui veulent se lancer dans ce genre de business ?
C.C : Croire en soi, se former, s’informer et persévérer.

FAM : Avez-vous un mot pour celles et ceux qui vous ont aidée à en arriver là?
C.C : En pareil cas, le mot qui me vient toujours à l’esprit n’est que GRATITUDE.

Fabiola Carmel Wellington

ajax loader

Plus de publications

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *