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France : l’Assemblée nationale vote pour l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution

L’Assemblée nationale en France s’est prononcée ce jeudi 24 novembre à une large majorité en faveur de l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution, en adoptant une proposition de La France Insoumise (LFI) soutenue par la majorité. Malgré ce succès, la constitutionnalisation de l’IVG est encore loin d’être acquise.

Après plusieurs heures de débats et quelques changements apportés au texte initial de LFI, les députés ont voté par 337 voix contre 32 en faveur de l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution.

« Je suis très émue de ce vote et de ce signal historique que l’Assemblée nationale [envoie] à toutes les femmes de notre pays et du monde », s’est félicitée la rapporteure de la proposition de loi Mathilde Panot.

Avec ce texte de protection de l’avortement, il s’agit de « se prémunir d’une régression » comme récemment aux Etats-Unis ou ailleurs en Europe, a plaidé Mathilde, la cheffe de file des députés « insoumis ».

Devant un hémicycle fourni à gauche, elle a cité Simone de Beauvoir. « Il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. » Mme Panot a ensuite salué un vote « historique ». « Notre pays parle au monde », a-t-elle lancé.

Le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, a salué « un vote historique, un grand honneur, une grande émotion ». Il avait apporté son soutien à ce texte, « plus que nécessaire en ces temps agités ». Il a aussi déploré un « petit jeu d’obstruction parlementaire » avec « des dizaines d’amendements » déposés par des opposants à la proposition de loi.

Le ministre de la Justice a également à0mis en garde les députés quant à la rédaction de cette proposition de loi, qui pourrait bien subir un refus du Sénat, dont l’aval est indispensable pour réviser la Constitution. En octobre, le Sénat avait rejeté un texte proche de celui débattu actuellement dans l’hémicycle.

Après le vote, les députés de gauche et du camp présidentiel se sont levés à deux reprises pour applaudir, pendant que Les Républicains (LR) et Le Rassemblement national (RN) restaient assis.

L’Assemblée nationale avait adopté, en février dernier, l’allongement du délai légal pour recourir à un avortement de douze à quatorze semaines de grossesse. Le texte d’alors, rédigé à l’initiative de la députée d’opposition Albane Gaillot (ex-La République en Marche) mais soutenu par la majorité, visait à répondre à un manque de praticiens et à la fermeture progressive des centres pratiquant l’IVG. Il avait suscité une vive opposition d’une partie de la droite.

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