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« J’espère un jour prendre les rênes de ce pays pour pouvoir faire autrement », dixit Edmonde Supplice Beauzile

Dans ce contexte de l’après Jovenel marqué par l’incertitude, les voix des femmes sont quasiment inaudibles. Dofen News se propose de donner la parole à ces dernières au travers d’une mini série.

Edmonde Supplice Beauzile la première personne interviewée dans ce contexte, a donné son avis sur plusieurs points et a avoué son désir de prendre les rênes de ce pays pour pouvoir faire autrement.

D’entrée de jeu madame Beauzile la présidente de la fusion a avoué qu’elle s’est penchée sur la formation du nouveau cabinet ministériel de façon favorable au départ.

« Nous avons dans un premier temps soutenu la nomination du Dr Ariel Henry dans le cadre de plusieurs consultations ouvertes à plusieurs autres partis politiques non-membres de la Direction Politique de l’Opposition Démocratique. Un protocole d’entente a été signé par différents partis politiques de l’opposition et du pouvoir en place » a-t-elle indiqué.

Mme Beauzile a, d’un ton ferme et serein, expliqué les différentes étapes et le choix qu’elle avait fait d’un commun accord avec les autres au cours de quatre (4) rencontres.
« Dans le cadre de ce protocole, nous avons apporté un appui considérable au Dr Henry, mais aussi, nous avons fait choix de Joseph Lambert Président du Sénat comme Président provisoire ».

Plusieurs consultations lancées par le Premier ministre ont eu lieu où Madame Beauzile lui a fait part de ses inquiétudes. 

« Il a rencontré la DIRPOD dont je suis membre, on a discuté d’un accord politique pour la mise en place d’un gouvernement. Il voulait mettre en urgence le gouvernement, mais l’accord politique après. Nous ne sommes pas tombés d’accord », a-t-elle précisé.

Elle a également fait part de la discussion qu’ils ont eue concernant la reconduction de certains ministres au sein du gouvernement, qui pour elle ne devraient pas être reconduits. Elle a clairement indiqué que ces derniers ont failli à leur mission, qu’ils n’ont pas su assurer la sécurité du Président de la République.

Pour sa part, le PM Henry a eu un mauvais départ puisqu’il n’a pas su rencontrer tous les secteurs, avant la mise en place d’un agenda clair devant déboucher sur des décisions importantes concernant les élections.

Puisqu’aucune entente n’a été faite, la Présidente de la Fusion nous a fait comprendre qu’elle s’est écartée en laissant libre champ au Premier ministre, aux membres du PHTK et alliés.

« Je dis toujours que quand on met en place un gouvernement, il faut trouver des gens déjà éprouvés, » souligne-t-elle.

Pour bien élaborer ce point de vue, elle a utilisé cette métaphore : « Quand vous mettez de l’acier sur du feu, vous savez que l’acier ne peut pas fondre facilement. Mais quand vous y mettez du plomb, vous savez très bien qu’à un certain degré de la chaleur le plomb va fondre. Les gens qui vont diriger l’État dans un contexte aussi difficile, il faut se poser la question qui sont-ils ? On ne peut pas prendre des anonymes et les placer à la tête de l’État ».

En ce qui a trait à l’avenir du pays l’ancienne Sénatrice nous en a parlé en y allant droit au but. « Tout passe par un accord politique, un mini dialogue. Même pas le dialogue national dont on parle. Mais un dialogue politique qui doit être scellé par les différents secteurs de la société civile ».

D’après la Présidente de la fusion, un vrai démocrate doit apprendre à faire le consensus suffisant et minimal autour des questions qui dérangent. 

« J’espère un jour prendre les rênes de ce pays pour pouvoir faire autrement » affirme-t-elle sereinement. 

Une femme dirigeante d’un parti avec des perspectives bien précises. Madame Edmonde S. Beauzile continuera à diriger son parti, elle ne sait pas encore si elle sera candidate aux prochaines élections. Pour elle, il est essentiel que pour aller vers les autres, il faut savoir faire taire ses ambitions. Pour être capable de travailler avec les autres et faire des concessions. 

En tant que Vieja de la politique, elle regrette qu’il n’y a pas autant de femmes que d’hommes à s’intégrer dans le monde de la politique. Elle a surtout mentionné celles qui ont reçu des formations adéquates, les académiciennes qui malheureusement refusent d’intégrer l’espace politique pour militer. Elle regrette aussi de n’avoir pas été les chercher.

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