KATIZANA, ce noble projet qui veut mettre en exergue les talents des prisonniers

Et oui, la prison regorge de talent. KATIZANA, est cette intéressante initiative qui permet aux détenus d’exploiter leur capacité. En effet, ces derniers confectionnent des cartes de vœu afin d’avoir des retombées pécuniaires pour survivre dans leur environnement infernal. Youvica Chérubin est la coordinatrice de ce noble projet et assure sa promotion.

Née le 23 Mai 1994, Youvica Chérubin est originaire de Saint-Michel de l’Attalaye. C’est avec l’objectif principal, « d’aider les autres » que la spécialiste en communication et leadership a rejoint l’équipe KATIZANA, un espace « qui met en avant les talents des prisonniers dans les centres carcéraux du pays ».

Fondée depuis presque 5 ans, soit en mars 2017, celle qui s’est installée dans la capitale deux ans de cela revient sur la naissance du projet. C’est l’idée de deux jeunes prisonniers qui sont encore incarcérés au pénitencier national. Elle est élaborée « dans le but de promouvoir une forme de prévention par rapport aux manques de soutien vis à vis des proches,  aussi de fuir la réalité itérative et lassante à laquelle ils se sont confrontés chaque jour », dit-elle.

Ainsi, le groupe commence à fabriquer des cartes de vœu non seulement pour payer les services d’un avocat mais également pour répondre aux besoins quotidiens. La vente du fruit de leurs travaux est assurée par un comité intermédiaire de 13 membres, tous des proches qui font la promotion au prix de 125 gourdes, l’unité.

KATIZANA est plus qu’un atelier. « C’est un espace de récupération psychologique. Ces séances de travail permettent à ces détenus artistes de tuer le temps et penser à autre chose que le suicide ou la vengeance », souligne la coordonatrice.

En dépit des difficultés économiques qui consistent un handicap pour la production, Madame Chérubin compte sur la collaboration de tout un chacun pour la croissance du programme qui veut projeter une autre image des prisons.