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La lapidation continue à menacer la vie des femmes soudanaises

Le cas d’Amal, une jeune fille soudanaise de 20 ans, est revenu au premier plan au Soudan après qu’il ait été signalé qu’une demande d’annulation de sa condamnation à mort par lapidation devant la Cour suprême avait été rejetée.

«Une monstruosité»

Le 26 juin 2022, la cour pénale de Kosti, dans l’État du Nil Blanc au Soudan a condamné Amal à la mort par lapidation après qu’elle a été reconnue coupable d’adultère et de violation du Code pénal soudanais de 1991.

En effet, cette peine archaïque n’a jamais disparu du Code pénal en Soudan, même durant les deux ans de transition dite démocratique. « Malheureusement, les réformes concernant les droits des femmes ont été sans cesse ralenties. Le gouvernement de transition demeurait calqué sur le régime d’El-Béchir?le dictateur déchu en 2019. Il n’était pas révolutionnaire car il comprenait des militaires qui ont entravé la volonté politique des civils », décrit Ihsan Fagiri, la fondatrice de l’initiative « Non à l’oppression des femmes ».

Au Soudan, la plupart des cas d’adultère sont portés contre des femmes, ce qui souligne une application discriminatoire de la législation, en violation du droit international qui garantit l’égalité devant la loi et la non-discrimination basée sur le genre.

Irrégularités dans l’affaire

Dans une déclaration publiée sur son site Web, La FIDH a souligné qu’il s’agit de nombreuses irrégularités qui ont entaché l’affaire d’Amal, expliquant que son procès a commencé sans aucune plainte officielle de la police à Kosti.

Elle a en outre affirmé que la fille s’était vu refuser une représentation juridique à une étape du procès malgré les garanties de représentation prévues à l’article 135 du Code pénal, qui prévoit le droit du défendeur à une représentation juridique dans toute affaire pénale punissable de plus de 10 ans d’emprisonnement, d’amputation et d’exécution.

Elle a également noté que depuis la décision de la Cour d’assises, les autorités n’avaient pas renvoyé le dossier à la Cour suprême pour décision.

L’appel pour sauver Amal

Pour alerter sur cette situation des femmes de plus en plus inquiétante, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) a lancé ce mercredi une campagne internationale de soutien, accompagnée d’une pétition. Elle demande aux autorités soudanaises d’annuler cette sentence qui constitue « une peine cruelle, inhumaine et dégradante » et de garantir à Amal « une libération immédiate».

Les organisations signataires espèrent que cette pétition( https://secure.avaaz.org/campaign/en/sudan_death_by_stoning_loc/ ) attirera l’attention de la communauté internationale sur cette affaire.

Espoirs brisés des femmes, « premières victimes du retour en arrière »

En 2021, le Soudan a ratifié la Convention contre la torture et les peines cruelles. La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et l’ACJPS, son organisation membre soudanaise, ont appelé les autorités à supprimer la peine de lapidation et à abolir la peine de mort dans le système juridique soudanais, et à donner la priorité aux réformes juridiques et institutionnelles pour garantir l’interdiction absolue de la torture.

Depuis que les généraux ont repris le pouvoir le 25 octobre, les Soudanaises ont vu toute perspective de progrès s’éloigner. « Les militaires évoquent en permanence la loi sur l’ordre public et ont recommencé à agresser les femmes dans la rue, affirme Ihsan Fagiri.

« La lapidation est une forme de punition extrêmement cruelle, parmi les pires types de torture. » a commenté Alice Mogwe, Présidente de la FIDH « Cette violence brutale défie mon entendement, en particulier dans notre contexte global pour les droits humains et le droit à la dignité à travers le monde. Elle illustre à quel point les hommes peuvent être cruels envers les femmes. Nous appelons la société soudanaise, les autorités ainsi que la communauté internationale à mettre fin à cette monstruosité », poursuit Alice Mogwe.

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