Dans sa lutte contre la dépigmentation volontaire de la peau, l’association Noirs et Fiers a fait officiellement son lancement le vendredi 5 Octobre au local du Bureau National d’Ethnologie, en présence de plus d’une centaine de personnes. Dans le but de sensibiliser les gens contre l’utilisation des produits de dépigmentation et pour aussi valoriser la race noire,une série d’activités est organisée à l’occasion.
Créée le 20 Décembre 2017, l’association Noirs et fiers se lance dans la lutte contre l’éclaircissement volontaire de la peau qui représente un danger imminent pour la santé. C’est dans ce contexte qu’une série d’activités a été organisée telles : exposition de photos, conférence-débat sur les conséquences présentées par l’utilisation des produits de dépigmentation et un défilé mettant en valeur la couleur noire.
Se décolorer la peau devient une pratique routinière chez les haïtiens, particulièrement les femmes. Ces dernières sortent toute sorte d’argument pour se justifier. Si pour elles, se blanchir est une histoire d’esthétique, pour le Docteur Célestin Roldan, c’est un phénomène qui a une triple dimension : sociale (discrimination), psychologique (manque d’estime de soi) et addictive.
En Haïti, les produits utilisés à la dépigmentation volontaire de la peau sont nombreux, on y trouve des savons, des crèmes et même des injections. Toutefois, les utilisateurs de ces derniers ne sont pas conscients des dangers qu’ils encourent.
Ces produits renferment des substances comme l’hydroquinone utilisé pour la fabrication des caoutchoucs qui détruit les mélanocytes (cellule de pigmentation) et rend la peau perméable. Par ailleurs, ils contiennent aussi des corticoïdes qui provoquent le diabète et l’hypertension et enfin des injections à base de glutathion qui sont à l’origine des troubles neurologiques. “Les produits de dépigmentation contiennent du mercure qui représente un danger pour la femme qui allaite son enfant” a souligné le Docteur Célestin.
L’association Noirs et Fiers promet de continuer la lutte et compte bien le faire au niveau des villes de province. “Chak moun kenbe koulè, kenbe ten nou pa eseye chanje l » conseille Stéphanie Charles coordinatrice générale de Noirs et Fiers.
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