L’écrivaine brésilienne Nelida Piñón, considérée comme l’une des plus grandes plumes du Brésil, première femme présidente de l’Académie brésilienne des Lettres (ABL) et lauréate de nombreux prix, est décédée ce samedi 17 décembre à 85 ans, a annoncé sa maison d’édition.
« Nelida Piñón est décédée aujourd’hui dans un hôpital à Lisbonne. La cause de la mort n’a pas encore été confirmée », a expliqué la maison d’édition Record dans un communiqué.
« C’est une grande perte pour la littérature brésilienne. Elle était probablement la plus grande écrivaine brésilienne vivante », a déclaré le président de l’ABL, Merval Pereira, sur la chaîne Globonews, où il est chroniqueur.
Son corps sera rapatrié au Brésil et elle sera inhumée au mausolée de l’Académie brésilienne des Lettres, dans un cimetière de Rio de Janeiro.
Née à Rio de Janeiro en 1937, elle a reçu en 2005 le Prix Prince des Asturies pour la littérature, considéré comme le Nobel espagnol, pour l’ensemble de son oeuvre. Nelida Piñon, dont le prénom est l’anagramme de celui de son grand-père, Daniel, a publié une vingtaine de livres, dont le romans La Maison de la passion (1972). La République des rêves (1984), lui a été inspiré de l’histoire de sa famille, qui a émigré au Brésil depuis la Galice, en Espagne. Elle a également écrit des recueils de contes comme Le Temps des fruits (1966).
Pionnière à plusieurs titres, l’écrivaine brésilienne est devenue en 1998 la première femme docteure honoris causa de l’Université de Saint-Jacques de Compostelle. Nelida Piñon est entrée à l’Académie brésilienne des lettres, équivalent brésilien de l’Académie française, en 1989, et est devenue sept ans plus tard la première femme à la présider depuis sa fondation, un siècle plus tôt.
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